Les futurs collaborateurs à la recherche d'une entreprise durable

De plus en plus d'entreprises se soucient de leur responsabilité sociétale. Il s'agit autant de soigner son image que de motiver les salariés autour d'un projet commun. Reste à savoir comment évaluer la durabilité d'une société.
par
Marketing
Temps de lecture 2 min.

Une étude menée par le spécialiste des ressources humaines Securex estime que deux tiers des salariés accordent une grande importance aux initiatives RSE (responsabilité sociétale de l'entreprise) développées par leur entreprise. L'enquête souligne que les employeurs qui prennent en considération les avantages de cette stratégie gardent leurs travailleurs motivés et performants à court et long terme, et sont capable d'attirer de nouveaux talents, séduits par la garantie que l'entreprise sera toujours là demain et par la perspective d'être fier de leur travail.

Analyser la durabilité d'une société n'est pas toujours simple. Plusieurs facteurs sont toutefois à prendre en compte. En France, l'Académie des sciences et techniques comptables et financière s'est penchée sur la question. Elle recommande, en premier lieu, de se pencher sur la stratégie et les objectifs de l'entreprise, et de les analyser au regard de la politique RSE définie par la société.

Des compétences qui évoluent

La culture d'entreprise est également un point à passer en revue pour s'engager dans une entreprise durable. L'ouverture au changement et à l'innovation sont essentiels pour garantir qu'une société sera toujours présente d'ici quelques années.

Autre facteur à prendre en compte, la propension de l'entreprise à pousser ses salariés vers des formations. L'accès à la formation professionnelle afin de renforcer les compétences de chacun fait ainsi partie des objectifs de développement durable définis par l'Onu en 2015. En 2016, 35?% des employés belges avaient participé à des formations professionnelles et à des sessions de formation. Bien que la Belgique obtienne, à ce niveau, de meilleurs résultats que la moyenne européenne qui se situe à 30?%, le pays se classe moins bien que des pays voisins, tels que les Pays-Bas (61?%), la France (39?%), et l'Allemagne (37?%).

Tant les employés que les employeurs peuvent tirer de nombreux avantages de ces formations professionnelles, explique Frédérique Bruggeman, du bureau de recrutement Robert Half. «?Les employeurs doivent davantage miser sur des candidats qui sont prêts à se recycler ou à suivre des formations tout au long de leur carrière. Dans un monde en pleine mutation, il est fort possible que les matières apprises sur les bancs de l'école ne soient plus d'actualité dans le monde professionnel, et ce, en l'espace de quelques années seulement?», constate-t-elle. Dans ces conditions, la formation et l'ouverture au changement pourraient bien être les clés d'une entreprise durable, tout autant que sa politique RSE.