Le règlement européen de protection des données personnelles entre en vigueur ce vendredi

Vendredi fera date dans l'histoire de la protection des données en Europe. Le règlement européen de protection des données personnelles (RGPD) entrera en vigueur, permettant aux citoyens d'avoir plus de contrôle sur leurs données.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

Cela impliquera par contre des charges de travail supplémentaires pour les entreprises, qui risquent en outre de se voir infliger des amendes en cas de non respect des nouvelles règles.

Les boîtes de réception électroniques ne désemplissent pas de courriels faisant référence au "GDPR", abréviation anglophone pour General Data Protection Regulation. De nombreuses entreprises ont envoyé des e-mails pour que les destinataires confirment leur volonté de continuer à recevoir les newsletters et les prévenir des modifications apportées à leur politique relative à la protection des données.

Les consommateurs reçoivent le droit d'obtenir des informations "claires et simples" sur l'usage fait de leurs données personnelles, notamment à quoi elles serviront et combien de temps elles seront conservées. Ils pourront également y accéder, les corriger et même les supprimer. Ils auront aussi l'opportunité de transférer ces données, en changeant par exemple de fournisseur d'adresse électronique sans perdre le courriel passé.

Applicable dès ce vendredi

Ce nouveau règlement européen ne doit pas être implémenté au niveau national mais est immédiatement -dès vendredi donc- applicable à l'ensemble des entreprises actives au sein de l'Union européenne, même si leur siège se trouve en dehors du continent. Les sociétés qui ne suivraient pas les règles, se risquent à des amendes. Celles-ci peuvent atteindre, dans les cas les plus graves, jusqu'à 4% du chiffre d'affaires total de l'entreprise en cause.

De nombreuses entreprises et organisations ont ces dernières semaines fait leur maximum pour être en règle à temps. Les entreprises collectant des données à grande échelle doivent également désigner un "Data Protection Officer".

Selon la fédération technologique Agoria, cela concerne un millier de sociétés en Belgique. Et selon la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), 55,8% des entreprises estiment que les mesures qu'elles doivent prendre pour mettre leur organisation en conformité vont trop loin. Près de la moitié s'inquiètent également d'un coût non négligeable.

Mais les employeurs voient également des opportunités dans le RGPD. "Qu'elles soient synonymes de tension, d'engouement ou de résignation, ces quatre lettres sont une occasion unique pour plus d'éthique dans la gestion des données des citoyens", estime Philippe Lambrecht, administrateur secrétaire général de la FEB.