Les noctambules s'exposent aux troubles de l'humeur

Oiseaux de nuit, attention à votre santé mentale: déranger le rythme naturel de son horloge interne accroît la probabilité de troubles de l'humeur, des plus bénins aux plus graves.
par
Camille
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L'association entre penchant pour les activités nocturnes et troubles mentaux n'est pas vraiment une surprise. Mais elle est désormais établie à l'aide d'une étude ambitieuse. Ses auteurs la présentent comme la plus vaste de ce type, portant sur plus de 91.000 personnes en Grande-Bretagne, entre 2006 et 2010.

"S'il y a de la lumière le matin, c'est là qu'il faut se réveiller", affirme la neuropsychologue Laura Lyall (université de Glasgow). Ensuite, si l'on veut être en bonne santé, "généralement on sera très actif pendant ses dix heures les plus actives. Et les cinq heures les moins actives, on a un sommeil stable, non perturbé". Ce qui est plus facile au beau milieu de la nuit.

Les chercheurs ont mesuré "l'amplitude" dans le niveau d'activité au long de la journée. Plus elle est grande, avec des nuits reposantes et des journées intenses, mieux c'est. Si elle est faible, si par exemple on a des nuits agitées et des journées paresseuses, le risque de troubles de l'humeur s'accroît, comme l'ont prouvé des questionnaires sur la santé mentale des participants. Les troubles, de la simple mélancolie aux psychoses, dépressions chroniques ou troubles bipolaires, sont plus fréquents chez ceux dont le niveau d'activité est déconnecté du "rythme circadien" normal.