Il n'y a jamais eu autant d'emplois à Bruxelles

Quelque 726.350 personnes travaillaient à Bruxelles en 2017, un record depuis la création de la Région en 1989, selon une étude de l'Observatoire bruxellois de l'emploi. C'est 10.000 unités de plus qu'en 2016. Cette étude montre en outre que davantage de Bruxellois travaillent dans la Région.
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Depuis 2012, le taux de chômage est en baisse, alors que la part de population active augmente. L'étude montre que les chiffres sont historiques pour l'emploi à Bruxelles et met aussi en évidence que ce sont surtout les Bruxellois qui en bénéficient.

Bien que le flux de travailleurs vers Bruxelles en provenance des deux autres Régions soit considérable, le taux de navette entrante a progressivement ralenti au cours des dernières années. Le nombre de Wallons et de Flamands ralliant la capitale pour travailler a en effet diminué de 2,7?% sur la période 2012-2017. Les non Bruxellois ne représentent plus que 48,9?% des emplois dans la ville, contre 51,1?% en 2012. Cette tendance est amenée à se poursuivre considérant le vieillissement relatif des navetteurs flamands et wallons.

Dans le même temps, la croissance de l'emploi intérieur a gonflé de 1,6?%. En conséquence, ce sont donc principalement les Bruxellois qui ont profité de cette bonne conjoncture, puisque leur taux d'emploi a grimpé de 6,2?% sur cette période.

La navette sortante a toutefois également connu une hausse soutenue. Entre 2012 et 2017, le nombre de Bruxellois allant travailler en Flandre ou en Wallonie a augmenté de 15?%, précise Actiris.

Le profil des travailleurs bruxellois

La main-d'œuvre bruxelloise est concentrée dans certains secteurs d'activités. C'est notamment le cas du secteur Horeca qui compte près de trois quarts de Bruxellois dans ses effectifs (73,3?%), des organismes extra-territoriaux (71,6?%), de la construction (70,3?%), des services administratifs et de soutien (64,9?%) ou encore des activités spécialisées, scientifiques et techniques (60?%).

Par ailleurs, les navetteurs wallons et flamands entrants à Bruxelles sont en moyenne plus âgés que les Wallons et Flamands travaillant dans leur région de domicile, alors que c'est l'inverse pour les résidents bruxellois.

La proportion de travailleurs provenant des deux autres régions varie en outre avec le niveau d'études. Pour le supérieur, on constate un plus faible taux de travailleurs bruxellois que de navetteurs. À l'inverse, la proportion de travailleurs qui résident et travaillent à Bruxelles est plus importante pour le niveau de qualification le plus faible.


Une baisse historique du chômage

Si le taux de chômage reste plus élevé dans la capitale qu'ailleurs dans le pays, il a toutefois baissé durant 42 mois consécutifs pour atteindre désormais 15,9?% fin avril. Le chômage à Bruxelles a ainsi atteint son plus bas niveau depuis 25 ans. Le nombre de jeunes chômeurs a en outre diminué de 520 unités ou 5,6?% sur un an, pour un total de 8.760 jeunes chercheurs d'emploi fin avril, ce qui représente un taux de chômage des moins de 25 ans de 22,9?%. Actiris a par ailleurs reçu en avril 16.081 offres d'emploi. Le nombre d'offres concernant des postes de travail situés en Région bruxelloise s'élevait à 5.591.