Comment vivre sans Google ?

Est-il possible de contourner Google, devenu un véritable géant du web, afin de mieux protéger sa vie privée ? Test-Achats rappelle qu'il existe des alternatives à la société américaine.
par
Camille
Temps de lecture 3 min.

Aujourd'hui, avec le développement et l'omnipotence de ses nombreux services, Google collecte quotidiennement des masses colossales de données privées, les stocke et les exploite. Cela permet à Google de générer des profits en ciblant sa publicité, mais aussi à financer ses projets d'avenir.

L'entreprise occupe une position quasi-monopolistique grâce à son système d'exploitation Androïd, incluant les applis Google Chrome, Gmail, Maps, Youtube… Toutes ces applis utilisées au quotidien par des centaines de millions d'individus à travers le monde permettent au géant du web de collecter et de stocker des données numériques. L'exploitation de nos données est utilisée pour développer les projets d'intelligence artificielle par exemple, ainsi que leur expertise dans les technologies de demain. «N'est-il pas risqué de confier votre vie numérique à une seule entreprise?», s'interroge Test-Achats ? Une question qui amène l'organisation de consommateurs à faire le point sur les alternatives aux outils Google (voir ci-dessous).

Si des alternatives existent, elles sont toutefois peu nombreuses et parfois peu pertinentes. Si l'on prend l'exemple de Youtube, le deuxième site le plus consulté après Google, on ne peut qu'admettre qu'il est difficile de renoncer à son utilisation au vu de la richesse de son catalogue. Et pour ceux qui choisissent de continuer à utiliser Google, Test-Achats recommande de bien lire consulter les conditions d'utilisation de Google ainsi que de régler les paramètres de confidentialité. Comme le conclut l'organisation de protection des consommateurs, «un utilisateur averti en vaut deux!».

Les alternatives existantes

Le moteur de recherche. Google représente plus de 87% du marché des moteurs de recherche. Sa page d'accueil est la plus visitée du monde. Il existe là des alternatives. Certaines plateformes pratiquent une politique de confidentialité stricte, comme les moteurs DuckDuckGo, Startpage ou encore Qwant. Il est aussi possible d'opter pour d'autres moteurs, qui collectent les données, mais pour de bonnes causes. C'est le cas d'Ecosia, dont 80% des revenus sont consacrés à la reforestation.

Le navigateur. Quelque 750 millions de personnes utilisent Chrome. En quelques années, le navigateur de Google a su s'imposer face à Internet Explorer et autre Firefox. Son succès est surtout dû à sa promotion via les autres services Google. Il représente aujourd'hui la moitié du marché des navigateurs en Belgique. Ici, la principale alternative valable semble être Mozilla Firefox. Ce navigateur est en «open source» ce qui signifie qu'il se développe de façon collaborative, non commerciale et transparente. Et la qualité de ses services est semblable à celle de Chrome.

La messagerie en ligne. De ce côté-là, les alternatives sont nombreuses. Il existe par exemple GMX, un service allemand, ou encore le suisse ProtonMail, qui fait de la sécurité sa priorité. Il existe aussi une alternative nationale avec le belge MailFence, qui stocke les données de ses utilisateurs, mais pas au-delà des frontières.

Stockage et partage. Pour tout ce qui concerne le stockage et le partage (Google Docs, Drive et Photos), il est vrai qu'il est difficile de trouver de bons substituts, tant les services Google sont de qualité. On conseillera tout de même le néerlandais Stack, qui propose un service cloud satisfaisant, ou encore FramaPad pour remplacer Google Docs. Ces services offrent des fonctionnalités semblables, et respectent le caractère confidentiel des données stockées.