Valentine sacrée "The Voice Belgique 2018" : « Je suis restée moi-même »

Valentine Brognion a remporté la saison 7 de «The Voice Belgique» hier soir face à Jeff. La jeune femme de 21 ans, originaire de Cambron-St-Vincent, ne réalise pas encore ce qui lui arrive mais reste les pieds sur Terre. Elle revient pour Metro sur son superbe parcours dans l'émission et sur les moments qui l'ont le plus marquée.
par
Marie
Temps de lecture 4 min.

Ça représente quoi pour toi d'être "The Voice Belgique 2018"?

«C'est une belle victoire et des émotions fortes, j'ai du mal à réaliser. Être sacrée 'The Voice Belgique', c'est vraiment une chance!»

Tu te voyais arriver aussi loin au départ?

«Non, c'est une vraie surprise. Je ne m'étais pas inscrite pour aller aussi loin. Je n'avais pas d'objectif précis. Je voulais juste rencontrer des gens. Et pour le coup, ça a bien marché.»

Tu étais la favorite depuis le début. Tu ne l'as pas ressenti durant l'émission?

«Non, parce que je me suis beaucoup déconnectée des réseaux. Ça faisait beaucoup d'un coup, je me perdais là-dedans. J'avais besoin de prendre du recul par rapport à ça donc j'ai peu lu ce qui se disait sur moi. Il paraît qu'il y a eu un sondage avant la finale mais je n'ai pas du tout suivi. Ça m'a permis de garder la tête froide et rester concentrée sur ce que je faisais. Et tant mieux parce que ça n'était pas joué d'office, il suffit de voir les résultats: 51% contre 49%.»

Comment as-tu vécu la finale?

«C'était très chouette. Je suis rarement stressée quand je monte sur scène. C'est un endroit où je me sens très bien. Le seul moment stressant, c'était de chanter avec MC Solaar, c'était le plus gros défi de la saison pour moi. J'ai aussi adoré chanter avec Stéphanie, c'était très agréable. On avait vraiment tous envie de profiter à fond. C'était la dernière fois qu'on montait sur cette scène-là et on n'avait ‘plus rien à prouver'. Le fait d'avoir eu plusieurs chansons à interpréter, ça nous stressait moins parce qu'on n'avait pas un seul moment décisif.»

Comment ont réagi tes proches après ta victoire?

«Ils étaient contents et très émus. J'ai toujours été entourée et poussée dans ce que je faisais. Mes parents et mes proches ont toujours été très neutres et ils m'empêchent de me prendre la tête.»

Qu'est-ce que l'expérience ‘The Voice' t'a apporté?

«Des rencontres avec de belles personnes. Et puis, une approche du milieu professionnel. Ça m'a permis de voir les choses en plus grand et d'avoir d'autres perspectives.»

L'émission a-t-elle changé ton quotidien? Les gens t'abordent-ils dans la rue?

«Les gens sont très respectueux. Ils ne t'abordent pas dans la rue comme ça. Peut-être parce que je n'ai fait ‘que' The Voice, je ne sais pas (rires). Ils t'accostent s'il y a un dialogue, à la caisse d'un magasin par exemple.»

Comment décrirais-tu ton parcours?

«Bonne question. Comme dit Matthew (son coach, NDLR), on n'a pas essayé de refaire à chaque fois un ‘Roxanne' (la chanson qu'elle a interprétée lors des Blind Auditions, NDLR). On a voulu montrer qui j'étais et j'ai eu la chance de pouvoir le faire en interprétant des choses différentes mais qui me correspondaient. On ne m'a pas dénaturée.»

Parmi toutes les prestations que tu as réalisées, laquelle t'as le plus marquée?

«Il y en a plusieurs mais je retiendrai toute ma vie celle du blind. J'ai vraiment vécu quelque chose d'énorme et très fort. C'était la prestation pour laquelle j'étais le plus stressée parce qu'il y avait de la pression. Mais c'était un beau merci de la vie et un très très beau moment.»

Quel est ton plus beau souvenir?

«Je pense que ce sont les rencontres avec des gens bienveillants, surtout celle avec Matthew. J'ai beaucoup de chance d'être tombée sur eux.»

Quelle a été la chose la plus difficile pour toi durant ton parcours?

«De rester moi-même. Ça n'a pas été difficile mais c'était un challenge et je pense que j'ai réussi. Dans ce type d'émission, on peut vite devenir un miroir de soi-même. C'était une de mes plus grosses craintes mais on est tous restés nous-mêmes je pense.»

Qui dit victoire dit album. Tu sais déjà vers quoi tu voudrais t'orienter?

«En fait, ce n'est pas un album mais quatre singles. Je ne sais pas, je veux un peu respirer d'abord puis écrire, composer. J'irai certainement vers ce que j'ai déjà fait, du folk, mais je vais me laisser inspirer par ce que j'aime et on verra. Les gens m'ont apprécié parce que je personnifiais les choses et j'ai le sentiment que les gens me suivent pour ce que je suis déjà et ça, ça me donne beaucoup de courage pour la suite.»

Que vas-tu faire dans les prochaines semaines?

«Je vais finir mon année et me reposer parce que c'était très intense. J'ai besoin d'un retour à la réalité parce que la vie d'un artiste, ce n'est pas le maquillage et les médias.»