Découvertes MiNT : deux groupes, deux EP, tout l'univers

Premiers de cordes, Hillary Step, un très inspiré groupe bruxellois de rock. Ensuite, le retour enchanté de la galaxie Blondino, made in France.
par
Marie
Temps de lecture 3 min.

Les rockers de la semaine

Hillary Step - Entry Point

Hillary Step est né en 2017. Au départ, le groupe est composé de trois garçons. Martin, la voix, est également guitariste rythmique : «Je suis originaire de Bruxelles et j'ai été nourri au grunge et au garage rock, tendance US 90's.»  Martin est aussi un grand amateur de chanteurs à textes. Léo Ferré ? Il corrige : «Plutôt dans la veine de Billy Bragg en Angleterre ou Bob Dylan.» Le guitariste lead, Iliya, est lui aussi bruxellois. Il confie avoir été bercé «au son de Jimi Hendrix, de Janis Joplin et des grands noms de la musique rock des années 70», pour ensuite s'intéresser au blues, puis au funk. Enfin, le brabançon Cyril avoue avoir consommé «hard rock et heavy metal dès le berceau.» Tout cela pour ensuite se convertir à la musique folk et aux guitares acoustiques. Au confluent de ces univers : la guitare, les voix et les lignes mélodiques. Bref, le rock.

Pour l'élaboration de leur second album (disons EP), Thomas, un ami, s'est greffé au trio. Il est désormais l'homme de la basse. Résultat ? Un exercice très soigné, baptisé Entry Point, qui fait suite à Bad Debt, sorti en 2016. L'EP est composé de 5 titres, inauguré par le splendide Fives Minutes of Rain. «Pour toucher les âmes, rien ne remplace des doigts humains qui jouent sur des instruments en bois, rien ne remplace la fragilité d'une voix... le rock permet cela», confie le chanteur.

Au-delà de la musique, le groupe soigne sa monture (pochette, textes, illustrations, couleurs). Une particularité que les membres attribuent à leur désir de sortir du cadre strict de la musique : «Les arts plastiques, la photographie, le voyage ou la littérature sont des sources d'inspiration dans lesquelles le groupe va constamment puiser.» La vision des arts libéraux dans toute sa splendeur.

Détail anecdotique : Hillary Step est arrivé à nos oreilles le cachet de la poste faisant foi, dans une boîte soignée, garnie d'une lettre de motivation sans la moindre faute (d'orthographe ou de goût). Une manière de se démarquer des innombrables démos envoyées par e-mail ou via les réseaux sociaux. Le groupe s'en amuse : «Aujourd'hui, avec un matériel limité, on atteint avec relativement peu de moyens une qualité de production certaine. Le problème, c'est que vu la facilité à produire quelque chose et à le diffuser, le marché est saturé de projets... La différenciation se fait souvent sur des critères d'images ou de communication, plutôt que sur la qualité intrinsèque de la musique.» Touché!

L'obsession de la semaine

Blondino - Loveless

De l'électro qui n'en a pas toujours l'air. Blondino est la contraction de Tiphaine Lozupone et Jean-Christophe Ortega. On avait déjà compris l'étendue de leur potentiel avec Jamais sans la nuit l'an dernier. Puis vendredi, Loveless est arrivé. En anglais de façade, en français dans les textes, 5 titres qui passent immédiatement aux superlatifs. Le très nerveux Babel («Comme nous nous aimions, comme nous nous rêvions, avant le règne de la confusion»), le piano de Nouveau Départ, un EP dont on a pas fini de faire le tour.

Les découvertes musicales de MiNT, du lundi au vendredi à 11h30 et 18h30 sur MiNT.