Développement durable : le travail des enfants doit encore être éradiqué

Dans le monde entier, 201 millions de personnes n'ont pas de travail, dont près de 74 millions de jeunes. Beaucoup d'autres personnes travaillent dans des conditions déplorables pour un salaire de misère. Pour ces personnes, un travail équitable est le chemin le plus court pour sortir de la pauvreté.
par
Camille
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D'ici 2030, les Nations Unies veulent réaliser une croissance économique durable qui laissera le moins de gens possible à quai. Dans les pays les moins développés, cette croissance devra atteindre au moins 7% du PIB par an.

Cette croissance économique ne peut toutefois pas être une croissance à tout prix. Elle doit s'accompagner de meilleures conditions de travail, souligne l'Onu dans ses objectifs de développement durable. Travail obligatoire, travail des enfants et esclavage moderne doivent, notamment, désormais faire partie du passé. Aujourd'hui encore, 168 millions d'enfants travaillent dans le monde, souvent dans des conditions précaires.

Les habitants des pays européens contribuer à cette évolution, par exemple en privilégiant les vêtements fabriqués dans le respect des conditions de travail des travailleurs ou en optant pour des produits pour lesquels les producteurs locaux reçoivent un prix équitable.

Atteindre le plein-emploi

En Belgique, avec 6,6%, le chômage se situait en décembre 2017 un peu en dessous de la moyenne européenne de 7,3%. Il subsiste toutefois de grandes différences régionales. Bruxelles fait face à un chômage de plus de 16% et un chômage des jeunes de plus de 24%, tandis que la Flandre figure parmi les leaders européens en matière de plein-emploi.

Notre pays se classe parmi les bons élèves en matière de conditions de travail, mais certains groupes sont plus fragiles que d'autres. Les jeunes, les femmes, les personnes peu qualifiées et les migrants atterrissent souvent dans des jobs précaires. Le chômage chez les allochtones se situe bien au-dessus de la moyenne et diminue plus lentement que le chômage total. En Flandre, un jeune sur cinq ayant des antécédents de migrant est sans emploi.

Rising You forme des réfugiés au travail en hauteur

Rising You dispense des formations de travailleur en hauteur à des réfugiés. Après cette formation, ils trouvent quasi tous immédiatement un job, explique Benjamin Gérard.

Quel est le travail de Rising You?

«Nous avons démarré nos activités en septembre 2015 un club d'escalade, avec lequel nous nous adonnons à l'escalade en salle, à l'extérieur et à la spéléologie. À côté de cela, nous organisons des formations pour les réfugiés.»

Quel métier leur apprenez-vous?

«Nous avons instauré des formations de peintres industriels de pylônes à haute tension et de monteurs télécom. Ils apprennent par exemple à monter des antennes GSM sur des pylônes et des bâtiments. Dans le cadre d'une nouvelle formation, les étudiants vont apprendre à monter des pylônes à haute tension et à tirer des lignes à haute tension de pylône en pylône.»

Qui est le bienvenu chez vous?

«Tout le monde est le bienvenu dans le club d'escalade. Nous ne procédons volontairement à aucun contrôle d'identité. La formation, en revanche, est uniquement accessible aux personnes inscrites comme chercheur d'emploi et qui peuvent donc légalement travailler dans notre pays. Cela n'a aucun sens de former des jeunes qui n'ont pas accès au marché du travail. Les personnes qui sont encore en pleine procédure de demande d'asile ou qui sont protégées subsidiairement peuvent aussi participer. Bien entendu, les autochtones sont aussi les bienvenus.»

Combien d'étudiants ont trouvé un job après leur formation?

«Sur les deux premières formations, nous avons accompagné les 24 participants dans le décrochage d'un job. Sur la dernière formation, 10 sur 11 ont un job.»

Où pratiquez-vous l'escalade?

«Nous grimpons dans une salle d'escalade à Saint-Gilles, mais à terme nous aimerions exploiter notre propre salle d'escalade et centre de formation. Pour l'instant, il existe trop peu d'infrastructures d'escalade à Bruxelles. Dès que le temps le permet, nous allons faire de l'escalade à l'extérieur. Pour beaucoup de réfugiés provenant de régions rurales, cela fait beaucoup de bien de se retrouver dans la nature.»