Le Médiateur fédéral tance la DG Personnes handicapées pour ses retards

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Belga
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La sécurité sociale a été en 2017 le domaine qui a suscité le plus grand nombre de plaintes auprès du Médiateur fédéral, ressort-il du rapport annuel de l'institution. Cette première place s'explique en grande partie par les problèmes qu'a connus la Direction générale des Personne handicapées à la suite d'un changement de programme informatique. Pour y remédier, le Médiateur préconise la rétroactivité de certains droits et l'anticipation d'autres. La DG reste difficilement joignable et accuse un retard important dans le traitement des dossiers, note le rapport annuel. Le médiateur fédéral a reçu pas moins de 580 plaintes en 2017.

Parmi les difficultés qui se posent, figure notamment la perte du tarif social sur facture d'énergie. Les personnes handicapées ont droit à ce tarif avantageux mais il n'est pas accordé rétroactivement, contrairement à l'allocation de handicap, alors qu'il s'agit de la même décision. Certaines personnes sont donc privées de plusieurs mois de réduction et le retard pris par l'administration risque encore d'aggraver cette perte.

Le rapport 2017 pointe également du doigt la perte du supplément d'allocation auquel ont droit certaines personnes parce que leur état s'est aggravé. Les problèmes de l'administration retardent les décisions prises à la suite des révisions médicales et certaines personnes doivent donc attendre de longs mois pour recevoir le supplément. Or, elles n'ont droit ni à des arriérés, ni à des intérêts de retard. Le Médiateur recommande une adaptation des règles afin que le supplément soit accordé dès la révision médicale et ne dépende pas de la rapidité du traitement du dossier.

En 2010 et 2012, le Médiateur avait déjà pointé du doigt ces deux problèmes. Son jugement était sévère lundi, lors de la remise du rapport à la Chambre. "La situation actuelle confirme qu'une solution rapide est nécessaire. Le retard dans le traitement des dossiers rogne les droits des personnes handicapées et leur fait perdre de l'argent. Il est inacceptable que des personnes vulnérables paient les pots cassés", a-t-il souligné.

Source: Belga