Liège-Bastogne-Liège : Valverde rêve d'égaler le record d'Eddy Merckx

Comme mercredi à l'occasion de la Flèche Wallonne, Alejandro Valverde va chercher dimanche lors de la 104e édition de Liège-Bastogne-Liège à entrer davantage encore dans la légende du cyclisme.
par
Marie
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Le doyen des vainqueurs, lauréat à 37 ans moins 3 jours l'an dernier à Ans, peut égaler le record de 5 victoires dans la «Doyenne» d'Eddy Merckx établi entre 1969 et 1975. Valverde s'était déjà imposé en 2006, 2008 et 2015. Il compte encore deux places de 2e (2007 et 2014) et une place de 3e (2013), celle de 2010 lui a été retirée pour son implication dans l'affaire de dopage 'Fuentes'.

Mercredi à la Flèche Wallonne, le Murcien visait un 5e triomphe consécutif (un 6e au total) au sommet du Mur de Huy. Il est tombé sur les Quick-Step et Julian Alaphilippe qui a décroché un succès «à la Valverde», en s'arrachant des les dernières centaines de mètres de la côte d'arrivée.

Fort de ce succès, le Français peut ambitionner un doublé Flèche Wallonne - Liège-Bastogne-Liège comme Valverde l'avait réussi il y a 12 mois. Le brillant italien Vincenzo Nibali, le Français Romain Bardet mais aussi la force collective des Lotto Soudal seront les principaux cailloux dans les chaussures des deux grands favoris.

Sur un parcours très semblable à celui de l'an dernier, l'expérience de l'Espagnol devrait encore être un atout. Le peloton aura à compléter un parcours de 258 km agrémenté de 11 côtes, dont une nouveauté celle du Mont-le-Soie (4 km, 6,1%) après 152 kilomètres. La Redoute à 36 km de Ans devrait lancer la bagarre finale qui pourrait encore se jouer à l'occasion de la Côte de la Roche-aux-Faucons et de la Côte finale de Saint-Nicolas.

Les outsiders

Parmi les outsiders, l'Italien Vincenzo Nibali a démontré son panache dans la Flèche Wallonne. Le vainqueur de Milan-Sanremo veut davantage qu'une 2e place obtenue en 2012. D'autres coureurs peuvent entretenir des ambitions comme les anciens vainqueurs Daniel Martin, vainqueur en 2013 et 2e en 2017, et Wout Poels, sacré en 2016, de retour après une fracture de la clavicule à Paris-Nice. Romain Bardet, Michael Matthews, Jacob Fuglsang, Michal Kwiatkowski, deux fois troisième (2017 et 2014) sont autant d'outsiders qui peuvent jouer leur rôle.

Philippe Gilbert est le dernier vainqueur belge en 2011. Le «Monégasque» reconnaissait que la fatigue commençait à 35 ans à faire son oeuvre au terme d'un printemps chargé. «Les classiques ont été difficiles et ont laissé leur marque», a-t-il souligné. «Physiquement, c'est presque cuit, mais à Liège, je peux compenser avec mon expérience et je veux surtout aider l'équipe. Nous sommes là sans pression après un tel début d'année (26 victoires sur les 3 premiers mois de course)».

Côté belge on peut donc davantage miser sur Dylan Teuns et sur l'équipe Lotto Soudal. Jelle Vanendert et Tim Wellens peuvent rêver d'une perf d'autant qu'ils auront à leur côté un équipier de luxe en la personne de Tiesj Benoot qui vient découvrir à 24 ans la «Doyenne», le 4e Monument du cyclisme de la saison.