France: des militants d'extrême droite bloquent un col alpin, lieu de passage de migrants

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Une centaine de militants de Génération identitaire (GI, extrême droite) bloquaient samedi le col de l'Echelle, point de passage de migrants dans les Alpes françaises, pour "veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France". Ce col est un "point stratégique de passage des clandestins" depuis l'Italie, a fait valoir à un correspondant de l'AFP un porte-parole de GI, Romain Espino, en dénonçant "un manque de courage des pouvoirs publics". "Avec un petit peu de volonté, on peut contrôler l'immigration et les frontières".

Le groupe de militants, qui a demandé dans un communiqué "le blocage définitif du col de l'Echelle", est composé majoritairement de Français mais compte aussi des Italiens, Hongrois, Danois, Autrichiens, Anglais et Allemands.

Après une ascension en raquettes sur la neige, ses membres ont matérialisé une "frontière symbolique" à l'aide de grillage en plastique de chantier. Ils prévoient de passer au minimum le week-end sur place et de "notifier" aux éventuels migrants "que la frontière et fermée et qu'ils doivent rentrer chez eux".

Une banderole géante a été déployée à flanc de montagne pour relayer ce message en anglais, en caractères blanc sur fond rouge. Si des migrants devaient quand même passer "nous appellerions la gendarmerie (...) La justice fera après son travail", a indiqué Romain Espino.

Deux hélicoptères affrétés par GI survolaient le site samedi en milieu de journée. Des drones devaient suivre, ainsi qu'un avion biplace dimanche.

Selon la préfecture des Hautes-Alpes, l'opération s'est "jusqu'à présent déroulée dans le calme" et une "partie" des militants avaient "déjà quitté le site" en début de soirée.

Culminant à 1.762 mètres, le col de l'Echelle est situé à six kilomètres de la frontière avec l'Italie.

Depuis un an, le département des Hautes-Alpes, où se trouve ce col, connaît une augmentation exponentielle de migrants, essentiellement d'Afrique de l'Ouest. Selon les autorités françaises, 315 personnes en situation irrégulière ont été refoulées vers l'Italie en 2016 et 1.900 en 2017.

La pression migratoire reste "forte" à la frontière franco-italienne dans son ensemble, a indiqué vendredi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, rappelant que 50.000 non-admissions avaient été prononcées en 2017.

source: Belga