Une start-up belge se lance dans le vélo électrique connecté

Cowboy, une nouvelle start-up belge, s'est lancée jeudi sur le marché du vélo électrique connecté. Les jeunes entrepreneurs qui la dirigent sont les cofondateurs de l'ex-société de trajets partagés Djump et de l'ex-enseigne de livraison de repas Take Eat Easy.
par
Belga
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Leur ambition est de populariser en Belgique "un vélo électrique urbain, haut de gamme et connecté, au prix le plus bas possible". Celui-ci est désormais disponible à la vente sur leur site internet au prix de 1.790 euros, "là où un vélo de qualité coûte aujourd'hui entre 3.000 et 5.000 euros".

2.4 millions d'euros levés

Adrien Roose et Karim Slaoui, tous deux co-fondateurs de Take Eat Easy (qui a depuis lors cessé ses activités), et Tanguy Goretti, à l'origine de Djump (un concurrent d'Uber dont les services se sont arrêtés en juin 2015, ndlr), ont créé leur nouvelle start-up en janvier 2017. Celle-ci vient à présent de lever 2,4 millions d'euros afin de supporter le lancement opérationnel national du vélo. "Il a été conçu pour attirer un public qui ne considère pas encore le vélo électrique comme un moyen de transport à part entière", explique Adrien Roose, administrateur délégué de Cowboy.

Cela s'explique, selon lui, par trois raisons principales: un prix trop élevé, un design peu attractif et une technologie dépassée. Les trois jeunes entrepreneurs expliquent s'être lancés sur ce marché à cause de l'effervescence actuelle autour du vélo électrique. "Un exemplaire vendu sur deux est électrique pour le moment et le potentiel en la matière est incroyable", relève d'ailleurs Adrien Roose, qui travaillait déjà avec des coursiers circulant à bicyclette du temps de Take Eat Easy. L'idée leur est donc venue de concevoir leur propre vélo, avec une marque forte à laquelle le consommateur peut s'identifier. Forts de leurs succès passé, les co-fondateurs de Cowboy n'ont pas eu de mal à trouver un soutien financier d'entrepreneurs (belges, français, anglais et américains) qu'ils connaissaient déjà. Un premier tour de financement leur avait d'ailleurs rapporté 700.000 euros en janvier 2017.

Fonctionnement du vélo

Pour permettre une identification forte, la start-up, qui emploie désormais dix personnes, a développé sa propre application mobile afin de réellement connecter le vélo à l'utilisateur. Elle permet d'allumer et d'éteindre son vélo de manière sécurisée, de bénéficier d'un tableau de bord avec notamment la vitesse et la distance parcourue. A terme, une navigation y sera intégrée, de même qu'un tracking GPS du vélo. La machine, quant à elle, s'adapte intuitivement au style et la vitesse à laquelle son utilisateur pédale, en amplifiant l'élan lorsqu'il commence à pédaler, qu'il accélère ou se trouve dans une montée.

La batterie, intégrée à l'arrière du tube de selle et qui s'enlève facilement, offre une autonomie de maximum 50 km et se recharge en deux heures et demie. Elle pèse 1,7 kg, qui vient s'ajouter aux 14,4 kg de la monture, ce qui en fait l'un des vélos électriques les plus légers du marché.

"Nouveau cheval mécanique moderne"

La start-up propose des essais à domicile d'une trentaine de minutes aux acquéreurs potentiels. Cette possibilité n'existe toutefois qu'à Bruxelles pour le moment, avant Anvers et Gand. Pour se faire connaître, Cowboy, dont le nom est une allusion à un "nouveau cheval mécanique moderne", mise avant tout sur le bouche-à-oreille. Mais aussi sur les récompenses. La jeune entreprise a ainsi remporté en juillet dernier un premier prix au salon Eurobike, le salon du vélo le plus important en Europe, "grâce à son rapport qualité-prix, son design et sa légèreté". Avant une seconde distinction, un Red Dot Award, le mois dernier, pour le design innovant du vélo. Les ambitions de la start-up sont assez élevées.

Elle espère pouvoir s'attaquer aux pays voisins assez rapidement. "La satisfaction du client sera le déclencheur pour sortir de nos frontières. Il faudra également s'assurer que l'on peut augmenter la capacité de production", avance prudemment Adrien Roose.