Des conditions de détention «toujours plus pénibles» à la prison de Saint-Gilles

La surpopulation, le manque de ressources et la non-entrée en vigueur de la totalité de la loi de principes concernant l'administration pénitentiaire entraînent des conditions de détention «toujours plus pénibles» à la prison de Saint-Gilles, écrit mercredi la commission de surveillance dans son rapport annuel.
par
Marie
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Elle demande «urgemment» des ressources supplémentaires pour améliorer les conditions de vie des détenus.

Les conclusions de la commission de surveillance de la prison de Saint-Gilles, qui exerce une surveillance indépendante, rejoignent celles du Comité pour la prévention de la torture du Conseil de l'Europe lors de sa dernière visite l'année dernière. Selon son rapport, le problème le plus préoccupant reste la surpopulation (50%), qui crée notamment des tensions entre les détenus et augmente la charge de travail du personnel. La situation est «particulièrement alarmante», indique la commission.

Celle-ci regrette également le manque «récurrent» de personnel ainsi que de ressources matérielles et financières, «pourtant nécessaires à garantir des conditions de travail acceptables pour le personnel et des conditions de détention humaines pour les personnes détenues».

Des moyens supplémentaires

La commission de surveillance de la prison de Saint-Gilles réclame donc des moyens supplémentaires et l'entrée en vigueur de la loi de principes concernant l'administration pénitentiaire «afin de rendre les conditions de détention conformes aux normes internationales». Elle espère également que la législation en matière de contrôle indépendant des prisons sera adaptée et mise en vigueur, «en vue d'une nécessaire professionnalisation».

Malgré ces difficultés, la commission de surveillance salue par ailleurs la baisse des tensions sociales, les travaux de rénovation effectués et la reprise des activités collectives comme le fitness, la bibliothèque et les formations.