Proximus a écouté des conversations téléphoniques

Afin de contrôler la qualité des appels passant par internet, Proximus a écouté les conversations de ses clients. Selon la Commission de la vie privée, cela pourrait être punissable, écrit De Tijd mardi.
par
Marie
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Depuis juin 2017, Proximus utilise un outil d'analyse de la qualité des appels, afin de contrôler la qualité des conversations qui ne passent pas par le câble, mais par le réseau internet. Ce système conserve les enregistrements pendant maximum cinq jours.

Selon l'opérateur télécom, l'outil ne peut être utilisé que par un nombre limité de personnes afin d'analyser la qualité technique de la communication. Pour la Commission de la vie privée, Proximus pourrait avoir commis une faute. "La loi est claire sur le secret des communications. Lorsqu'un tiers en prend connaissance, il doit avoir l'autorisation de toutes les personnes concernées par la conversation", selon une porte-parole de la Commission. L'outil "est utilisé uniquement pour les problèmes de qualité de certains numéros et seulement si un client fait état d'un problème et demande une analyse", a pour sa part justifié un porte-parole de Proximus.

"Pire que Facebook" 

"Proximus fait pire que Facebook. Écouter les conversations sans l'accord des clients est totalement inacceptable", a réagi mardi la chef de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck sur Twitter.

"Cela demande une réaction forte: s'engager à ce que cela cesse immédiatement. Informer les personnes concernées et prévoir une forme de dédommagement", ajoute la députée fédérale en indiquant qu'elle "interrogera, à la Chambre, le ministre en ce sens".