Qwant, le moteur de recherche qui respecte la vie privée de ses utilisateurs, souhaite détrôner le géant Google
La protection des données sur internet est devenue une priorité pour les entreprises et les gouvernements. Le problème ne date pas d'hier. Lancé en 2013, Qwant veut aujourd'hui se faire une place sur le marché des moteurs de recherche en mettant en avant son mode de fonctionnement non-intrusif.
Des scandales à répétition
Les lanceurs d'alertes se succèdent et révèlent petit bout par petit bout les abus des géants du web et autres agences gouvernementales com: Edward Snowden, Julian Assange, Chelsea Manning pour ne citer qu'eux.
Dernier scandale en date : Facebook et Cambridge Analytica. L'entreprise de communication stratégique américaine aurait collecté et vendu les données de 87 millions d'utilisateurs, dont environ 61.000 Belges. On pense également à Google, accusé de collecter illégalement des données personnelles sur les enfants via la plateforme YouTube et de les utiliser pour cibler sa publicité.
Un contexte favorable pour Qwant
Le droit sur internet s'écrit à mesure que la technologie avance. Or le contexte actuel pourrait bien jouer en la faveur du petit moteur de recherche. Son concept est simple. Offrir les mêmes fonctionnalités qu'un outil comme Google, tout en respectant la vie privé de l'utilisateur. Pas d'enregistrement des données personnelles ni de l'historique de navigation pour en faire le commerce. Une recette qui séduit, particulièrement en Europe où la question est au centre de nombreux débats.
Petit mais ambitieux
Actuellement, Qwant représente 4% de requêtes réceptionnées en France. On est bien loin des 90% que représente Google. Qwant souhaite cependant se déployer en Allemagne, Italie et en Espagne avec pour objectif d'assurer 10% du marché européen d'ici quelques années. Un éventuel partenariat avec l'éducation nationale, désireuse de protéger les mineurs, cumulé à des services GPS, de paiement et de messagerie non-intrusifs pourrait permettre d'atteindre cet objectif.