Le régime syrien en «état d'alerte» face à une éventuelle frappe occidentale

Le régime syrien était confronté mardi à la menace d'une riposte militaire occidentale, le président américain Donald Trump s'engageant à répondre "avec force" et de manière imminente à une attaque chimique présumée qui a déclenché un tollé international.
par
Pierre
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Depuis l'attaque présumée aux "gaz toxiques" qui aurait fait des dizaines de morts samedi dans la ville de Douma, dernier bastion rebelle aux portes de la capitale syrienne, Washington et les capitales occidentales maintiennent la pression sur le pouvoir de Bachar al-Assad, qui dément toute responsabilité.

Une riposte qui pourrait attendre

Une riposte militaire pourrait cependant attendre un vote au Conseil de sécurité de l'ONU, probablement mardi, sur un projet de résolution américain créant un mécanisme d'enquête international sur l'usage des armes chimiques en Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'armée syrienne a d'ailleurs placé ses forces "en état d'alerte" pour les trois jours à venir dans les aéroports et les bases militaires du pays déchiré depuis 2011 par une guerre dévastatrice.

Les troupes se préparaient à tout déploiement rapide, notamment à Damas, mais aussi dans la province de Homs (centre), ou encore celle de Deir Ezzor (est), selon le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.

Damas invite à venir enquêter

Le régime syrien a adressé une "invitation officielle" à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) pour venir enquêter dans la ville de Douma sur l'attaque chimique présumée qui a déclenché un tollé international, a rapporté mardi l'agence officielle Sana.

"La Syrie confirme sa volonté de coopérer avec l'organisation", a souligné un responsable du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence, alors que plusieurs voix se sont élevées sur la scène internationale pour réclamer une enquête sur le drame.