L'OIAC enquête sur l'attaque chimique présumée contre la ville de Douma

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Belga
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L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé lundi enquêter sur des informations faisant état d'une attaque chimique sur la ville de Douma, ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale en Syrie. L'OIAC a "effectué une analyse préliminaire des informations sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dès leur publication", a déclaré le directeur général de l'organisation, Ahmet Uzumcu. Une équipe d'enquêteurs travaille pour réunir davantage d'éléments "pour établir si des armes chimiques ont été utilisées", a-t-il ajouté.

Les experts examinent les éléments provenant "de toutes les sources disponibles" et feront part de leurs conclusions aux 192 pays signataires de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques de 1993, a ajouté M. Uzumcu. La Syrie a adhéré à ce traité en 2013, après avoir admis, sous forte pression américaine et russe, et sous la menace de frappes militaires occidentales, détenir des stocks d'armes chimiques.

L'OIAC affirme avoir détruit la totalité des stocks syriens déclarés, mais M. Uzumcu a à plusieurs reprises indiqué qu'il y avait des failles dans les déclarations du régime de Damas. Les accusations répétées d'usage d'armes chimiques en Syrie ont conduit en 2014 l'OIAC à établir sa propre mission d'enquête, qui a enquêté sur plus de 70 cas présumés d'utilisation de gaz toxiques dans ce pays depuis cette date.

Une attaque chimique présumée à Douma, le dernier bastion aux mains des rebelles dans la vaste région de la Ghouta orientale, a fait samedi 48 morts selon les Casques Blancs, un groupe de secouristes en zone rebelle, et l'ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS), même si ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante. Les spécialistes russes qui ont enquêté à Douma n'ont trouvé "aucune trace" de substance chimique, a assuré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

source: Belga