Le secteur audiovisuel inquiet sur les réformes portées par Jean-Claude Marcourt

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Belga
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Le secteur audiovisuel a remis au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles un avis critique sur l'avant-projet qui révise le décret sur les services de médias audiovisuels. Il y déplore notamment la suppression de l'objectif de pluralisme structurel, peut-on lire dans le document de plus de 200 pages publié jeudi par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). L'avis émane du Collège d'avis du CSA, un organe composé de 30 professionnels issus du secteur audiovisuel (éditeurs des chaînes de radio et télévision, télédistributeurs, producteurs, régies publicitaires, journalistes, etc., ainsi que le président et les trois vice-présidents du CSA).

Il y réitère les craintes qu'il avait déjà formulées l'an dernier au sujet de la révision des balises destinées à préserver le pluralisme des médias. Les quelques modifications entre-temps apportées ne changent rien au fait que, si elles sont adoptées, les nouvelles règles permettraient aux groupes de médias de se concentrer davantage, regrette le secteur.

Actuellement, dès qu'un groupe dépasse 20% de part d'audience en Fédération Wallonie-Bruxelles, le CSA a le droit de lui imposer certains remèdes ou, par exemple, de justifier sur cette base son refus de lui accorder une fréquence FM supplémentaire. Le ministre des Médias Jean-Claude Marcourt (PS) a accepté de maintenir ce seuil à 20%, mais il prévoit que l'on se base sur la proportion de la population techniquement desservie par un groupe, et non plus sur les audiences effectives calculées par le CIM.

Aucune étude d'impact n'a été réalisée. Si la mesure a pour conséquence de placer les grands groupes privés en dessous du seuil, la régulation du pluralisme perdrait tout effet utile, alertent les membres du Collège d'avis, à l'exception notable des éditeurs de Bel RTL et Radio Contact (qui font partie du groupe RTL, lequel espère bien obtenir des fréquences FM pour sa radio Mint).

Source: Belga