"Tiangong-1", la station spatiale chinoise hors de contrôle

Inactif depuis 2013 et le lancement de "Tiangong-2", le laboratoire orbital chinois "Tiangong-1" devrait effectuer sa rentrée dans l'atmosphère aux environs du 1er avril. Une fin classique sauf que ce cylindre de 10 mètres de long pour 8,5 tonnes est hors de contrôle et que son point de chute reste indéterminé. 
par
Alexandre.Decoster
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En orbite à 300 km de hauteur depuis 2011, le laboratoire spatial "Tiangong-1" se rapproche lentement de la terre. Inutilisé depuis le lancement réussi de son successeur en 2016, le laboratoire "Tiangong-2", sa rentrée dans notre atmosphère est prévue aux alentours du 1er avril.

Le problème: la mini-station spatiale, qui fait tout de même 10 mètres de long pour 8,5 tonnes, est hors de contrôle. Et son point de chute ne pourra être déterminé que très peu de temps à l'avance. L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a estimé la zone probable de la chute, comprise entre les latitudes +42,8° et -42, 8°. Aucun risque a priori que des débris ne retombent chez nous mais plusieurs pays européens, dont la France, l'Espagne et l'Italie, sont concernés.

Ph. ESA

Peu de risques pour les humains

En général, les objets brûlent en pénétrant l'atmosphère, mais certains composants du laboratoire pourraient heurter le sol. "Lorsque l'objet se rapprochera des 80 km d'altitude, il va commencer à se fragmenter en plusieurs morceaux. La plupart des morceaux vont être détruits par la chaleur, mais certains (les réservoirs par exemple) peuvent arriver plus ou moins entiers au sol", explique le CNES, le Centre National d'Etudes Spatiales (France).

De son côté, la Chine indiquait en 2017 que selon ses études, tous les composants devraient brûler dans l'atmosphère. Elle a aussi affirmé avoir repris le contrôle du "Palais céleste" sans pour autant convaincre tout le monde.

Ce n'est pas la première fois que des engins spatiaux retombent sur terre. Mais d'habitude les chutes sont contrôlées ou semi contrôlées. Pour autant, le risque qu'un humain soit touché par des débris reste faible. En effet, la Nasa estime à une chance sur 3.200 qu'un débris ne percute un être humain.