Feu vert du parlement wallon à la réforme des TEC

Le parlement wallon a approuvé dans la nuit de mercredi à jeudi la réforme du Groupe TEC, qui modifie l'organisation et la gouvernance des transports en commun wallons.
par
Belga
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Le Groupe TEC sera transformé au 1er janvier prochain en une société unique couvrant l'ensemble de la Wallonie, avec une réduction du nombre d'administrateurs de 85 à 15 et une baisse de moitié du nombre de postes de direction.

Nouveautés

Le nom du Groupe TEC deviendra "Opérateur de Transport de Wallonie" (OTW). L'organe reprendra les droits des cinq sociétés actuellement présentes (TEC Liège Verviers, TEC Brabant wallon, TEC Namur-Luxembourg, TEC Charleroi et TEC Hainaut) ainsi que l'ancienne SRWT. Les TEC resteront toutefois la marque commerciale du groupe.

Autre nouveauté, la création de "bassins de mobilité" vise à conserver les particularités locales des transports en commun. Ces bassins sont calqués sur les territoires couverts par les ex-sociétés du groupe, mais sont appelés à évoluer.

Critiques de l'opposition

Dans l'opposition, Déborah Géradon (PS) a dénoncé une complexification du modèle sous couvert de simplification, ainsi qu'un manque de transparence sur certains recrutements et rémunérations, le tout sans service ajouté pour l'usager ni les agents, et à un coût sous-estimé. Les socialistes ont voté contre, tout comme Frédéric Gillot (PTB), qui s'est lui aussi montré très critique sur la réforme, notamment sur le manque de concertation avec les syndicats.

Pour Stéphane Hazée, dont le groupe Ecolo s'est abstenu, c'est l'impréparation qui caractérise la réforme: l'organigramme au 1er janvier prochain reste flou, les bases des bassins de mobilité sont inopérantes, le pouvoir se concentrera dans les mains de l'administrateur général et certaines fonctions seront davantage politisées. En outre, les pouvoirs locaux seront insufisamment associés aux décisions, selon les Verts, qui se sont abstenus.

Réforme indispensable

A l'inverse, dans la majorité, le MR Olivier Maroy a souligné la nécessité de "dégraisser le mammouth pour en faire une gazelle", en rendant le groupe plus agile dans sa gouvernance et son offre de transport. Le ministre wallon de la Mobilité Carlo Di Antonio (cdH) a réfuté les arguments de l'opposition et s'est réjoui de disposer "enfin" d'une majorité parlementaire pour approuver cette réforme "indispensable", réclamée selon lui depuis 2011 par le Conseil économique et social de Wallonie, qui réunit patrons et syndicats.

Il a reconnu avoir dû "un peu forcer les choses" avec les syndicats, mais "avec bienveillance" tant la réorganisation lui paraît bénéfique. "On met en commun ce qui doit l'être, tout en maintenant un ancrage local fort", a-t-il résumé. Il renvoie par ailleurs aux projets de fond pour le transport public, avec la future "vision mobilité 2030", le plan de mobilité, le prochain contrat de gestion et le volet mobilité du plan wallon d'investissement.