En France, les oiseaux des campagnes disparaissent à toute vitesse

Les oiseaux vivant en milieu agricole cultivé disparaissent à une «vitesse vertigineuse» en France. Les populations se sont en moyenne réduites d'un tiers en 15 ans.
par
Camille
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Ce phénomène de déclin des oiseaux est commun à l'Europe de l'Ouest, alertent deux rapports. Pour le Muséum et le Centre national de recherche scientifique (CNRS), ce déclin dans les campagnes «atteint un niveau proche de la catastrophe écologique».

«On ne prend pas de grands risques en disant que les pratiques agricoles sont bien à l'origine de cette accélération du déclin», juge Grégoire Loïs, directeur-adjoint de Viginature, car les oiseaux ne déclinent pas au même rythme dans d'autres milieux. «Il y a un déclin léger sur le reste du territoire, mais rien à voir en termes d'amplitude» avec les zones agricoles, ajoute-t-il. Et «c'est la même chose en Europe de l'Ouest» où les oiseaux des campagnes disparaissent.

Les perdrix ont perdu 80% de leur population

En zones agricoles françaises, l'alouette des champs, la fauvette grisette ou le bruant ortolan ont perdu en moyenne un individu sur trois en 15 ans. Une autre étude, menée par le CNRS depuis 1995 dans les Deux-Sèvres, sur 160 zones de 10 hectares d'une plaine céréalière typique des territoires agricoles français, montre qu'en 23 ans, toutes les espèces d'oiseaux de plaine ont vu leurs populations fondre. L'alouette a perdu plus d'un individu sur trois (-35%) et la perdrix huit individus sur 10.

Toutes les espèces sont concernées, probablement du fait de «l'effondrement des insectes», notent les deux institutions.