Une opération de nettoyage des déchets plastiques

Moins de la moitié des emballages en plastiques dans le monde sont collectés et recyclés. De nombreux contenants se retrouvent ainsi à polluer les mers. Une grande opération de nettoyage se tiendra sur les plages de la mer du Nord le 25 mars.
par
Camille
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La semaine passée, une vidéo circulait sur les réseaux sociaux pour montrer les eaux pleines de déchets de plastique au bord des plages de l'île paradisiaque de Bali. Ces images font écho au «continent de plastique», cet amas de déchets repéré dans l'Océan Pacifique. La mer du nord n'est pas exempte de cette pollution. On retrouve fréquemment des bouchons, bouteilles et autres morceaux de sac au milieu des coquillages échoués sur la plage.

Dimanche, l'opération Eneco Clean Beach Cup sera l'occasion de mener un grand nettoyage des plages. Des actions seront organisées sur une dizaine de sites, De Knokke à La Panne, en passant par Blanckenberge. «Chacun doit agir en faveur de moins de plastique, et les actions de nettoyage y contribuent», se félicite le Secrétaire d'État à la mer du Nord, Philippe de Backer (Open-VLD).

Du plastique contre un billet de tram

Ecover, partenaire de l'opération, invite les nettoyeurs à rapporter des déchets plastiques à Blankenberge (à l'arrêt Station Perron 2, en face de la gare). En échange, une excursion en tram leur sera offerte. «Le plastique a de la valeur», souligne le producteur de produits de nettoyage, lui-même actif dans le recyclage. «Nous sommes outrés par les quantités phénoménales de plastique gaspillées chaque jour», souligne Tom Domen, directeur Innovation du groupe. Pour lui, il s'agit autant de nettoyer les conséquences de l'usage excessif du plastique que d'inciter à réduire sa consommation. «Plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus vite notre objectif d'avoir un avenir sans déchets plastiques sera atteint.»

2.000 particules de plastique ingérées par jour

D'ici 2100, l'être humain devrait ingérer 2.000 particules de plastique par jour. Chaque année, 4.000 de ces particules se retrouveront dans son sang. «Nous ne savons pas encore ce que cela signifie pour notre santé, mais des tests sur les animaux montrent déjà des inflammations chroniques, qui génèrent souvent des maladies comme le cancer, ainsi qu'un impact négatif sur la fertilité et la longévité», note Colin Janssen, professeur de toxicologie environnementale à Gand. Il plaide ardemment pour un changement de pratiques. «Nous devons passer de l'usage unique à la réutilisation. Il faut également remplacer le plastique dès que c'est possible. N'est-il pas étrange que 15 pays africains interdisent les sacs en plastique alors que nous ne le faisons pas?»