Le drapeau turc flotte sur Afrine

Après près de deux mois d'offensive, la Turquie et ses alliés syriens ont rempli leur mission en chassant de cette région frontalière une milice kurde qu'Ankara considère comme «terroriste».
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

La milice kurde qui tenait la ville d'Afrine est considérée comme "terroriste" par Ankara. Bien qu'elle ait été l'allié de Washington dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique, la Turquie voit en elle une menace pour sa sécurité.

Ces derniers jours, l'avancée vers le chef-lieu de l'enclave d'Afrine des forces turques et rebelles syriens alliés a entraîné un exode massif de civils. Hier, quelques heures après leur entrée dans Afrine, les forces de l'offensive turque se sont déployées dans l'ensemble des quartiers de la ville, tirant en l'air et paradant pour célébrer leur victoire. Perchés sur le balcon d'un bâtiment public, des soldats ont brandi le drapeau turc. Plus loin, des combattants syriens participant à l'offensive se sont rassemblés au pied d'une statue d'une figure historique de la résistance kurde, déboulonnée. Des correspondants de l'AFP ont vu des magasins pillés, des combattants chargeant pêle-mêle dans des pick-up cartons de nourriture, chèvres, couvertures, et même des motos empilées les unes sur les autres, avant de quitter la ville.

"Cauchemar permanent"

Après son évincement, l'administration locale kurde de la région d'Afrine a promis que ses combattants deviendraient un «cauchemar permanent» pour l'armée turque et les combattants syriens alliés.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que plus de 1.500 combattants kurdes avaient été tués, ainsi que 400 rebelles alliés à la Turquie. L'armée turque a de son côté fait état de 46 soldats tués dans ses rangs.