Quelles sont les personnes les plus addicts aux réseaux sociaux ?

Une étude menée par des chercheurs de l'Université américaine de Binghamton, qui dépend de celle de New York, s'est intéressée aux traits de personnalité qui contribuaient le plus à devenir addict aux réseaux sociaux.
par
ThomasW
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D'après l'étude menée auprès de 300 étudiants, trois critères seraient déterminants pour développer ce type de dépendance : le neuroticisme qui correspond à l'expérience d'émotions négatives (colère, stress, anxiété, déprime etc..), le degré de conscience associé à la capacité de se contrôler et à atteindre ses objectifs et enfin l'amabilité déclinée sous forme d'empathie, sympathie et serviabilité.

Des profils à risque

Sans surprise, les anxieux ou sujets aux émotions négatives ont plus de probabilité de devenir dépendants des réseaux sociaux tandis qu'un haut niveau de conscience et de self contrôle permet d'y échapper.

Cependant, l'étude montre de manière surprenante que ces deux spécificités combinées définissent les profils parmi les les plus à risque. Une bonne gestion des émotions et un degré de conscience élevé peuvent être modérés par le stress.

Ainsi, les personnes stressées ou inquiètes peuvent "ignorer" le contrôle qu'ils développent vis à vis de leur utilisation des réseaux sociaux, souligne l'étude.

Une dépendance pas forcément irraisonnée et subie 

Contrairement à une addiction à l'alcool ou au tabac, l'étude montre que la dépendance aux réseaux sociaux n'est pas forcément irraisonnée et subie : les personnes empathiques et ayant une bonne gestion de leur émotions peuvent également avoir une forte appétence pour les réseaux sociaux, constatent les chercheurs qui décrivent une "dépendance raisonnable".

Ces profils utiliseraient plus et de manière intentionnelle un réseau social "pour en maximiser les avantages perçus", selon l'étude. Autrement dit, une personne agréable et amicale peut choisir consciemment d'utiliser plus les réseaux sociaux dans le but délibéré de nourrir des relations.

Cette étude a été initialement présentée en janvier dernier à l'occasion de la 51e Conférence internationale d'Hawaii sur la science des systèmes.