Un tiers des Belges suit une formation complémentaire

En 2016, 35?% des employés belges ont participé à des formations professionnelles et à des sessions de formation, selon des chiffres d'Eurostat.
par
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Bien que la Belgique obtienne de meilleurs résultats que la moyenne européenne, qui se situe à 30?%, notre pays se classe toutefois en-dessous des pays voisins, tels que les Pays-Bas (61?%), la France (39?%), et l'Allemagne (37?%).

Pourtant, ces formations professionnelles offrent de nombreux avantages tant pour les employés que pour les employeurs, explique Frédérique Bruggeman, du bureau de recrutement spécialisé Robert Half?: «?Les entreprises font face à une concurrence accrue lors du recrutement des candidats les plus aptes à occuper le ou les postes à pourvoir. Il n'est plus possible de trouver le candidat parfait qui réponde à tous les besoins et à toutes les attentes, et ce, pour chaque fonction. Lors de la recherche de la perle rare, les compétences générales ou non techniques sont de plus en plus importantes. Les employeurs doivent davantage miser sur des candidats qui sont prêts à se recycler ou à suivre des formations tout au long de leur carrière, et qui sont en adéquation avec la culture d'entreprise, pour leur enseigner ensuite les compétences adéquates par le biais de formations initiales et continues?».

«?Se maintenir à jour?»

«?L'automatisation croissante induit un glissement au niveau des compétences requises?», nous explique Frédérique Bruggeman. «?Les processus automatisés se chargent d'effectuer certaines tâches, et nous devons nous réorienter, et évoluer avec le temps. Une première étape importante consiste à investir dans des formations (de recyclage ou de reconversion professionnelle). Toutefois, une responsabilité partagée incombe à cet égard aux employeurs et aux employés. Chacun devra contribuer à combler les lacunes en matière de connaissances. Ainsi, les employés devront être enclins à parfaire leurs compétences, et à se maintenir à jour. Dans un monde en pleine mutation, il est fort possible que les matières apprises sur les bancs de l'école ne soient plus d'actualité dans le monde professionnel, et ce, en l'espace de quelques années seulement?».

«?Des formations axées sur la numérisation?»

«?Enfin, soulignons encore la responsabilité assumée par l'enseignement. Les formations doivent plus rapidement être axées sur la numérisation. Leur programme devrait être adapté en conséquence. À cet égard, il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les établissements d'enseignement et les entreprises, par exemple, en introduisant des stages obligatoires pour chaque formation, ce qui permettrait aux étudiants d'acquérir bien plus d'expérience pertinente avant d'être lâchés dans le monde professionnel. Donnons-leur un aperçu de ce à quoi ils peuvent s'attendre, et de ce qu'on attend d'eux. Assumons conjointement notre responsabilité afin de combler le manque de connaissances. Au sein de cette économie globale, cette guerre des talents ne se livre pas uniquement qu'au niveau des entreprises, mais également au niveau international?», conclut Frédérique Bruggeman.