Le "surtourisme" menace le tourisme

Le tourisme international ne s'est jamais aussi bien porté depuis 2010, se sont félicités les professionnels du secteur réunis à Berlin jusqu'au 11 mars, tout en s'inquiétant de l'hostilité que suscite le "surtourisme".
par
Pierre
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Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), dépendante des Nations unies, les arrivées de touristes internationaux ont bondi en 2017 de 7% en 2017 pour atteindre un total de 1,322 milliard, contre une hausse située annuellement autour de 4% depuis 2010.

"Les voyageurs ont repris confiance et ont été plus à l'étranger qu'avant, malgré la menace terroriste et les catastrophes naturelles", explique pour sa part Rolf Freitag, directeur du cabinet IPK international qui publie avant chaque Salon international du Tourisme de Berlin (ITB) une étude sur les chiffres du tourisme dans le monde.

Destinations méditerranéennes en tête, l'Europe a continué d'attirer les voyageurs. Parmi les séjours privilégiés, les week-ends en ville et les vacances à la mer, tandis que les voyages lointains sont en baisse, selon l'étude de l'IPK.

La menace du ras-le-bol

Mais la hausse continue du tourisme de masse est aussi devenue la préoccupation majeure du secteur en 2017, après plusieurs manifestations de ras-le-bol dans des villes européennes ou des crises de surcapacités à Venise, Dubrovnik et Barcelone ou encore en Thaïlande.

"Le soi-disant 'surtourisme' est devenu un problème majeur cette année, non seulement dans les grandes villes les plus courues, mais aussi pour différents type de séjour, comme le ski et les croisières", explique l'IPK.

"L'industrie doit trouver rapidement des solutions", plaident les experts de l'IPK, alors qu'un sommet de crise entre différents représentants des villes et des Etats est organisé à l'occasion à l'ITB.

Environ 10.000 exposants ont pris leurs quartiers au parc des expositions de Berlin. Quasiment tous les Etats y sont représentés avec des stands aux couleurs de 180 pays, malgré quelques absents, comme la Corée du nord ou le Vatican.