Les écoles supérieures ensemble pour améliorer l'accueil des migrants

Des actions dans 25 écoles supérieures de la Communauté française ont été menées hier. Il s'agit du départ d'une campagne intitulée «Universités, Haute École et Ecole supérieures des Arts hospitalières».
par
Alexandre.Decoster
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Le nom vous paraîtra peut-être familier et c'est normal puisque la campagne «Universités, Hautes Écoles et École supérieures des Arts hospitalières» s'est construite dans la lignée des «Communes hospitalières». Initiée par la FEF, Amnesty international, les ONG universitaires, le Ciré et bien d'autres partenaires, la campagne vise à sensibiliser et à mobiliser la communauté étudiante.

Pour donner le top départ de la campagne, des actions ont été menées sur 25 campus (sur 41) de la Communauté française ce qui représente déjà une réussite pour les acteurs de la campagne. Celle-ci vise à faire voter des motions dans les instituts supérieurs pour améliorer l'accueil des migrants, des apatrides, des réfugiés et des demandeurs d'asile qui voudraient poursuivre des études ou les aider à faire valoir leurs compétences. Notamment en améliorant l'information en simplifiant l'accès administratif, l'accès financier et en, soutenant les migrants dans leur parcours académique. «Aujourd'hui à cause de conditions strictes on ne permet pas (aux migrants) d'apporter à la société», explique Carine Thibaut du CNCD-11.11.11 qui regrette le gaspillage de personnes qualifiées ou voulant se qualifier.

Ph. V.Antoine

Un parcours du combattant

Pour combattre ces conditions trop strictes, que Maxime Mori, président du FEF, compare à un «parcours du combattant», les acteurs de la campagne comptent sur les écoles supérieures pour faire remonter le débat. En effet, les équivalences de diplôme et les visas étudiants sont des processus mixtes incluant les écoles et l'office des étrangers. Une disposition que le Ciré déplore. «En 2016, 90 équivalences de diplôme ont été accordées sur les 16.000 réfugiés», regrette Sotieta Ngo, directrice du Ciré. Car pour obtenir une équivalence, il faut disposer de ses diplômes, originaux. «Il faut mettre en place des évaluations dans le milieu académique, on ne peut pas attendre d'un Syrien qu'il vienne avec son diplôme, c'est absurde», dénonce Carine Thibaut.

Un combat commun

Pour Maxime Mori, président de la FEF, un bon nombre des thématiques abordées par les motions proposées touchent également les étudiants «Belges», même si le fait d'être migrant rajoute une difficulté. Pour lui, les questions de la précarité au logement et de l'accès financier aux études supérieurs touchent tous les étudiants. «Un étudiant est un étudiant», a-t-il conclu. (AD)