Une ONG britannique contre les mines à son tour secouée par un scandale sexuel
«Concernant les allégations (...) d'un recours habituel à des prostituées par des membres du personnel de MAG en RDC, il semblerait qu'elles n'ont pas fait l'objet d'une enquête suffisante à l'époque, comme elles auraient dû, et nous en sommes très désolés», a déclaré l'organisation au Sunday Times.
Le journal britannique cite un lanceur d'alerte qui travaillait pour MAG dans le pays. Il a dit avoir vu à plusieurs reprises des employés avec des prostituées et en avoir informé des responsables de l'organisation humanitaire à Kinshasa à au moins trois occasions, entre 2011 et 2013.
"Onze incidents"
Dans un communiqué, l'ONG a assuré avoir renforcé ses règles et procédures de protection depuis. Elle a indiqué avoir enquêté sur onze «incidents» impliquant un «abus de pouvoir» au cours des dix dernières années. Quatre ont débouché sur un licenciement ou une démission, et trois sur un avertissement écrit. Deux autres font encore l'objet d'une enquête tandis que deux ont été déclarés infondés.
Ces incidents ont été signalés à la Commission caritative, l'organisation britannique contrôlant les organisations humanitaires, ainsi qu'au ministère du Développement international, de qui elle reçoit des financements.
Ces excuses interviennent dans le sillage d'une série de scandales sexuels qui secouent le secteur humanitaire, depuis que l'ONG britannique Oxfam a été mise en cause début février dans des abus sexuels, en Haïti notamment.