Jeux vidéo : Kingdom Come Deliverance, Crossing Souls et Fe

Cette semaine il y en a pour tous les goûts. Mettez-vous dans la peau d'un apprenti chevalier dans Kingdom Come Deliverance, replongez dans les années 1980 avec l'excellent Crossing Souls et vivez une expérience originale avec Fe.
par
ThomasW
Temps de lecture 2 min.

Kingdom Come Deliverance (PS4, Xbox One, PC)

Un jeu de rôle se déroulant dans un univers médiéval réaliste, sans dragon, ni magie, telle est la promesse alléchante de Kingdom Come Deliverance. Direction le Moyen-Âge donc et plus exactement l'an 1403, dans l'est de l'Europe. On y incarne Henry, un fils de forgeron qui rêve de voyager et de devenir chevalier. Comme tout bon RPG, il faut gérer son inventaire, veiller à ses besoins vitaux, développer ses aptitudes au combat, mais aussi son éloquence et son charisme. Le scénario est à la hauteur et repose sur des milliers de dialogues et des choix moraux à effectuer.

La promesse d'un univers réaliste est réussie. On évolue dans un monde ouvert captivant et très documenté. On peut également en apprendre davantage sur la vie au Moyen-Âge à travers le Codex. De loin, les graphismes sont plutôt jolis mais en regardant de plus près, on se dit que Kingdom Come Deliverance ne sera clairement pas le plus beau jeu de l'année. De plus, malgré les premières mises à jour, les bugs sont encore nombreux. D'autres éléments viendront décourager les chevaliers les moins acharnés. Le système de crochetage de serrure est sans doute le plus difficile de l'histoire du jeu vidéo. Ensuite, les points de sauvegarde sont très, trop, rares. Il suffit d'une mauvaise rencontre et d'un game over, pour être obligé de revenir 30 min en arrière. Enfin, le système de combat est très complet mais aussi extrêmement exigeant et parfois décourageant.

La promesse de Kingdom Come était grande et c'est vrai que le premier jeu de Warhorse Studios a un potentiel énorme. Mais en l'état, le jeu aurait vraiment mérité quelques mois de développement supplémentaires. Si vous n'êtes pas en manque de jeux, patientez encore quelques mois avant d'y jouer, le temps que des mises à jour viennent améliorer l'expérience de jeu !

3/5

Crossing Souls (PS4, PC)

En ce début 2018, Crossing Souls fait partie de ces petites pépites que nous n'avions pas vu venir. Dans la lignée de la série Stranger Things, ce jeu développé par le petit studio espagnol Fourattic et édité par Devolver offre un voyage dans les années 1980 en suivant les aventures extraordinaires dun groupe de cinq écoliers. Durant l'été 1986, en Californie, les cinq amis assistent à des événements étranges et voyageront entre le monde réel et une dimension parallèle. La direction artistique est géniale. Les graphismes, tout en pixel art, sont remplis de références aux années 80. Dans un style complètement différent, les cinématiques rendent quant à elle hommage aux dessins animés de l'époque. Les joueurs nostalgiques auront l'agréable impression de retrouver «Denver le dernier dinosaure».

Côté gameplay, Crossing Souls est un jeu d'aventure mêlant exploration, combats et réflexion. Pour cela, il faut jongler entre les cinq personnages, chacun d'entre eux disposant d'une capacité unique. Et ne vous fiez pas à son aspect enfantin, les boss de fin de niveau vous donneront du fil à retordre.

Crossing Souls est la bonne surprise de ce début d'année. De la bande-son aux graphismes en passant par le scénario bourré de références, ce jeu transpire les années 80 et plonge les joueurs nostalgiques dans une aventure palpitante. Avant de passer à la caisse et de débourser les 15 € nécessaires pour acquérir cette petite pépite, une démo gratuite, disponible sur PC et PS4, permettra de vous faire une idée du titre.

4/5

Fe (PS4, Xbox One, Switch, PC)

Quand on pense à EA, on a tendance à penser à des licences comme Need for Speed, FIFA ou encore Battlefield. En 2016, l'éditeur américain avait déjà prouvé qu'il pouvait soutenir des projets de petits studios indépendants avec l'excellent Unravel. Deux ans plus tard, Electronic Arts remet ça. Développé par les Suédois de Zoink, Fe est le premier titre du programme EA Orginals qui ambitionne de faire découvrir aux joueurs des expériences créées par des studios indépendants.

Dans la lignée de Journey, Fe est un jeu d'aventure narratif incluant un peu de réflexion. Pourtant habitués et adaptes de ce genre d'expériences nos premiers pas ont été plutôt laborieux. La direction artistique est mignonne à souhait, mais nous avons eu de mal à nous immerger dans cet univers. Il faut dire que le joueur n'est pas pris par la main. Il n'y a pas de dialogues, pas de tutoriel, pas d'objectifs. Il faut tout découvrir par soi-même. On incarne une étrange créature, une sorte de renard, capable de sauter, de grimper aux arbres et surtout de chanter pour interagir avec d'autres créatures mystiques vivant dans les forêts.

Il nous aura fallu quelques heures de jeu pour plonger pleinement dans Fe, mais cela en valait la peine. Peu à peu, le personnage débloque des nouvelles aptitudes et des nouveaux chants, lui permettant de communiquer avec des nouvelles espèces. Au final, Fe se révèle être un jeu enchanteur, inspiré par la nature et les contes suédois. Cette belle expérience reste néanmoins rapidement oubliée une fois terminée, après dix petites heures de jeu. Néanmoins, proposé uniquement en téléchargement au prix de 20 €, Fe inaugure de belle manière le programme EA Originals. Vivement la suite!

3/5