Salah Abdeslam : «Je ne souhaite pas répondre aux questions»

«Je ne souhaite répondre à aucune question», a indiqué lundi Salah Abdeslam devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.
par
Marie
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«On m'a demandé de venir, je suis venu. Il y a un procès et j'en suis l'acteur, on m'accuse, je suis ici, je garde le silence, et mon silence ne fait pas de moi un coupable ni un criminel. Il y a des preuves tangibles et scientifiques dans le dossier, je veux qu'on me juge sur ça», a-t-il ajouté.

Le prévenu estime que les musulmans sont traités de la pire manière, «impitoyablement» et a accusé les médias de ne pas respecter la présomption d'innocence, allant jusqu'à proposer à la présidente de leur laisser sa place.

"Je place ma confiance en Allah"

Cette dernière a tenté de le relancer, l'invitant à s'expliquer sur les faits du 15 mars, à la rue du Dries. «Je témoigne qu'il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son serviteur et son messager», a-t-il répondu. «Mon silence ne fait pas de moi un coupable ou un criminel, maintenant jugez-moi, faites ce que vous voulez de moi, moi c'est en mon Seigneur que je place ma confiance, je n'ai pas peur de vous, de vos alliés et de vos associés. Je place ma confiance en Allah, je n'ai rien à ajouter.»

Dès le début de l'audience, Salah Abdeslam avait refusé de se lever à l'invitation de la présidente, se limitant à confirmer son identité. Il a précisé ensuite qu'il était «fatigué». L'audience a été suspendue pour une dizaine de minutes.

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