Stéphane Pauwels : «Bigard est une grande gueule au cœur tendre»

Le premier numéro des «Orages de la vie» de l'année mettra à nouveau, ce mercredi (19h45 sur RTL-TVI), deux histoires poignantes à l'honneur. Parmi elles, celle de Jean-Marie Bigard touché par un drame familial et, plus récemment, par la maladie. Stéphane Pauwels rejoint l'humoriste français, son camarade de pétanque, à Troyes, ville où ce dernier a passé son enfance.
par
Marie
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Stéphane, comment s'est passé le tournage avec Jean-Marie Bigard?

«Jean-Marie est une grande gueule au cœur tendre. On ne peut pas rester insensible aux drames qu'il a vécu. Dans l'émission, on sent qu'il y avait une vraie complicité entre nous. On le voit en larmes au moment de revoir son ancien professeur ou en évoquant la perte de ses parents. On ressent son authenticité, la même que j'ai pu ressentir avec Jean-Pierre Coffe, il y a des années. Cela montre bien qu'en télé, on ne triche pas.»

En dehors de la télé, les gens trouvent souvent en vous une oreille attentive?

«Oui. J'ai été moniteur de colonie et président d'une association de personnes défavorisées. J'ai toujours fait de la proximité. Je pense que ça vient de mon père qui, en tant que politique local, faisait toujours des permanences dans son village. Mes parents nous ont donné cette éducation là: aider les autres. Si je pouvais, je sauverais la planète! Je pars d'ailleurs bientôt au Kenya avec mon ami, Jean-Denis Lejeune, pour Objectif Ô, une association qui s'occupe de fournir de l'eau potable à des populations abandonnées.»

Vous vous êtes avant tout fait connaître dans le milieu du sport. Est-ce que vous avez rapidement trouvé une crédibilité auprès des téléspectateurs lorsque vous avez commencé à présenter des émissions de proximité?

«Quand j'ai déposé le projet des Orages de la vie sur le bureau de la RTBF, personne n'en a voulu. Je suis donc parti chez RTL qui m'a donné la chance de faire deux choses que j'aime: le football et de l'humain comme Steph fait le job (diffusion en mars-avril 2018), Les Orages ou encore Police de la route. C'est toujours ce que j'ai voulu faire à la télévision. Quand je me suis lancé là-dedans, ça passait ou ça cassait. Et finalement, la première émission avec Frédéric François a fait un carton!»

Est-ce que cela veut dire que vous allez délaisser le football pour vous consacrer à ce genre d'émission?

«Je voudrais tout faire mais c'est impossible. Je ne dis pas que je veux abandonner le football (il travaille également sur MyTelefoot, W9 et L'Equipe, Ndlr.) mais lever le pied de temps en temps me ferait du bien. D'autant plus qu'Anne Ruwet assure également très bien les rendez-vous sportifs de RTL Sport. Cette année, on diffusera d'ailleurs les six matchs de la Ligue des Nations, un nouveau championnat. C'est une bonne nouvelle, ça veut dire que les Diables sont aussi de retour chez nous.»

« Entre ma carrière et la vie de mon fils, le choix était vite fait »

En première partie d'émission, Stéphane Pauwels partira à la rencontre d'Olivier Fortamps, champion de ski nautique belge qui a, il y a quelques années, donné une partie de son foie pour sauver la vie de son fils Antoine. Une lourde opération qui a contraint le sportif de mettre sa carrière entre parenthèse. « On nous a dit que notre fils avait une espérance de vie d'un an si on ne lui greffait pas une partie du foie au plus vite. Heureusement, j'ai pu lui donner une partie du mien et il a été sauvé. Entre ma carrière et la vie de mon fils, le choix était vite fait. Pour moi, c'est naturel. Je n'ai même pas eu à réfléchir », explique le sportif de haut niveau qui invite tout un chacun à s'intéresser au don d'organes, un geste qui peut sauver beaucoup de vies.