Bruno Mars et Kendrick Lamar grands vainqueurs des Grammy Awards

Le chanteur américain Bruno Mars est apparu dimanche comme le grand gagnant des 60es Grammy Awards, dont la cérémonie était organisée dans la soirée au Madison Square Garden de New York.
par
Marie
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Il repart avec six récompenses au total, donc quelques-uns des trophées majeurs parmi les 84 catégories qui faisaient l'objet de votes. L'artiste a ainsi notamment été récompensé du prix de l'album de l'année pour «24K Magic». C'est la première fois que le chanteur né à Hawaï décroche la récompense reine aux Grammys, même s'il avait été crédité l'an dernier pour la victoire de la chanteuse britannique Adele, pour laquelle il a co-écrit le titre «All I Ask» sur son disque «25».

Il a aussi été couronné des titres d'enregistrement de l'année pour le morceau-titre de l'album, et de chanson de l'année pour «That's What I Like». Pour l'"album de l'année», il a été préféré à Kendrick Lamar et Jay-Z, ce dernier repartant bredouille malgré huit nominations.

Le rappeur californien Kendrick Lamar est quant à lui reparti avec cinq statuettes dorées en forme de gramophone, réalisant son second grand chelem dans les quatre catégories rap et y ajoutant la meilleure vidéo pour «Humble». Il a aussi ouvert la retransmission télévisée avec une performance coup de poing, offrant à un public enthousiaste une interprétation de son titre «XXX», avec Bono du groupe U2 et entouré de figurants en tenue camouflage et cagoule noire.

Une cérémonie très politique

La cérémonie a globalement montré une multiplication d'interventions politiques, notamment en rapport avec la question du harcèlement sexuel et de l'égalité entre les sexes, en écho aux mouvements #MeToo et Time's Up. La chanteuse et actrice Janelle Monae y a consacré un vibrant monologue. «A ceux qui voudraient essayer de nous faire taire, nous offrons deux mots: 'c'est fini'. Fini les inégalités de rémunérations, la discrimination, le harcèlement sous toutes ses formes, et les abus de pouvoir», a-t-elle déclaré en présentant une prestation de Kesha qui, avec sa chanson «Praying», a rappelé sa bataille contre un producteur qu'elle accuse de l'avoir violée.

Camila Cabello a quant à elle rendu hommage aux Dreamers, les bénéficiaires du programme Daca qui sont actuellement au cœur d'une bataille politique entre républicains et démocrates.

Autre salve politique, le présentateur de la retransmission, James Corden, a fait lire à des chanteurs mais aussi à Hillary Clinton, dans un caméo remarqué, des passages du livre polémique «Fire and Fury», qui brosse un tableau apocalyptique de la première année de l'administration Trump à la Maison Blanche.

Sur le plan purement musical, outre Jay-Z, l'autre grand perdant de la soirée a été «Despacito», le mégahit qui a tout emporté sur son passage en 2017. Nommé dans trois catégories, il est reparti bredouille dimanche.