D6bels Awards : Joëlle Scoriels nous dit tout sur la cérémonie

La troisième édition des D6bels Music Awards se déroule ce soir (20h30) à Liège. Présentée par Joëlle Scoriels, la cérémonie qui récompense les meilleurs artistes belges francophones de l'année commence à se faire connaître. L'animatrice nous dit tout sur les nouveautés et le déroulement de la soirée.     
par
Marie
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A quoi peut-on s'attendre lors de cette troisième édition ?

« Il y aura de nombreuses prestations live, les artistes profitent de ce type d'événement pour revisiter les arrangements de leurs chansons et proposer quelque chose de différent. Au total, il y aura 12 lives qui balaieront de nombreux genres différents, c'est quand même beaucoup sur une soirée. On verra aussi un duo surprise inédit. »

On compte 5 nouvelles catégories cette année.

« Oui, c'est la nouveauté de cette année, elles correspondent aux différents genres musicaux et rencontrent à la fois les attentes du public et celles des artistes eux-mêmes. L'année passée, il y avait une certaine frustration de tout l'univers hip-hop et puis, de manière plus générale, il y a aussi une sous-représentation du rock dans les médias grand public. On espère que ces catégories vont achever la réussite de cet événement. Et puis, le public votera aussi en direct pour le hit de l'année. »

Concrètement, comment va se dérouler la soirée ?

« Les remises de prix se dérouleront entre les lives avec un petit mot de chacun. Il y aura des moments glamour, humoristiques et émouvants. Le but, c'est que la soirée ne soit pas trop longue, parce que c'est le cas en général pour ce type d'événement. »

Les D6bels Awards commencent à se faire connaître auprès du public. C'est important, selon vous, d'avoir une cérémonie qui récompense les artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

« Evidemment, ça manquait complètement. Il y avait déjà des cérémonies qui existaient comme les Octaves de la musique pour récompenser les artistes, mais ici, on cible ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles et on leur dédie toute une soirée. Le monde musical belge francophone est en pleine mutation et il est en train d'afficher clairement ses ambitions au grand public. C'est une très bonne chose parce qu'on a une propension très belge à la modestie et à l'humilité. Donc c'est bien d'avoir une cérémonie un peu plus scintillante pour les mettre en valeur. »

Et ces jeunes artistes belges commencent à se faire connaître à l'international…

« Oui, et ça vient de cette mutation globale de la manière dont l'offre médiatique se fait autour de la musique. Je pense par exemple à ‘The Voice Belgique', ou d'autres télécrochets, qui contribuent à ce que les jeunes artistes puissent vivre leur ambition au grand jour. Quelqu'un comme Loïc Nottet n'aurait pas pu faire la même carrière il y a 15 ou 20 ans. »

Qui écoutez-vous comme artiste belge ?

« En général, j'écoute plutôt de la pop, beaucoup sur Pure FM, même si je dois avouer que je déroche de plus en plus des médias traditionnels, comme tout le monde. Mais je suis sensible aux artistes belges, j'adore Roméo Elvis par exemple et aussi Typh Barrow, je la trouve sublime et envoûtante. En fait, il y en a beaucoup que j'aime bien. »

C'est donc la troisième fois que vous animez la cérémonie. Vous aimez l'exercice ?

« Oui, c'est génial. C'est du direct comme dans ‘69 minutes sans chichis' mais c'est un exercice un peu plus d'équilibriste. Il faut passer d'un artiste à un autre mais il y a une excellente tension qui règne pendant deux heures. C'est une expérience très chouette. »

Vous retrouvez un peu l'univers musical de vos débuts, quand vous étiez sur MCM Belgique.

« Oui, il y a quelques années, j'avais une connaissance plus pointue du milieu musical belge, que j'ai perdue parce que je me suis engagée dans une autre voie. Donc c'est gai de se replonger dans ce milieu, de redécouvrir des artistes que j'avais interviewé il y a déjà longtemps. »

Parmi les invités ce soir, il y aura un artiste belge avec plus d'expérience que les autres. Salvatore Adamo va recevoir un prix d'honneur. Vous l'avez déjà reçu dans « 69 minutes sans chichis ». Que pensez-vous de ce choix ?

« C'est une évidence totale. Cela dit, des artistes belges qui ont pignon sur rue depuis des années, il y en a un nombre incalculable. Mais c'était urgent de célébrer Salvatore Adamo, qui a une carrière exceptionnelle et qui est, en plus, un homme drôle et délicieux. C'est un gentleman. »

Concernant les futurs lauréats, est-ce que vous avez des pronostics ou un coup de cœur parmi tous ces artistes belges ?

« J'en ai plein, c'est mon problème. A chaque fois que je m'intéresse à quelqu'un, ça devient mon coup de cœur. Je n'ai pas de pronostics. Si je devais voter, ce serait peut-être pour Typh Barrow mais j'aime aussi Témé Tan et je suis touchée par Loïc Nottet. Honnêtement, tous les artistes qui seront sur scène à la cérémonie me touchent d'une manière ou d'une autre. »