Selon une étude, les jeunes des quartiers défavorisés croient davantage dans l'école

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Belga
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Les jeunes issus de quartiers défavorisés présentent davantage de risques de quitter l'école prématurément mais sont fermement convaincus que l'enseignement constitue un levier pour avancer dans la vie, selon les conclusions d'une enquête européenne à laquelle l'Université d'Anvers a pris part. Les chercheurs plaident également pour que l'école s'investisse davantage dans l'accompagnement du choix des études ainsi que dans la discipline, la lutte contre le harcèlement et la ségrégation.

Le projet RESL.eu (Reducing Early School Leaving in Europe), coordonné par l'Université d'Anvers, a étudié pendant cinq ans la situation dans neuf pays membres de l'Union européenne. Quelque 3.600 élèves de 14 à 16 ans issus d'écoles gantoises et anversoises dites vulnérables ont ainsi été interrogés dans le cadre d'une étude quantitative. A côté de ceux-ci, des jeunes âgés de 16 à 24 ans ont également été interrogés dans le cadre d'une enquête qualitative.

L'étude a notamment démontré que 90 pc des jeunes estimaient qu'une bonne formation constituait le meilleur moyen pour avancer dans la vie et que ce sentiment était partagé par leurs parents. "Cette attitude positive est quelque chose dont nous pouvons nous inspirer en tant qu'école", souligne un des chercheurs. "Le rôle des enseignants apparaît également comme fondamental: des jeunes expliquent souvent qu'un professeur a fait la différence dans leur parcours. Des mesures structurelles de soutien sont donc nécessaires car la réussite de notre enseignement ne peut évidemment pas reposer uniquement sur cet aspect."

Les résultats obtenus dans les différents pays sondés sont, en outre, comparables, selon les chercheurs, même si les pays du Sud ont été davantage affectés par la crise économique alors qu'au Royaume-Uni, de nombreux jeunes autochtones quittent prématurément l'école par rapport à la situation qui prévaut sur le continent."

Source: Belga