Boom des plaintes contre les pratiques de recouvrement de dettes

Le nombre de plaintes concernant les personnes (huissiers, avocats) ou bureaux chargés du recouvrement de dettes connait une hausse significative, selon une information relayée mercredi dans Le Soir.
par
Belga
Temps de lecture 1 min.

Les plaintes déposées au centre de contact du SPF Economie ont progressé, de 686 en 2016 à 913 en 2017, soit une hausse de plus de 30 %. Il y a cinq ou dix ans, il y avait en moyenne 200 à 300 plaintes par an.

Vu que le point de contact est relativement nouveau, il est difficile de savoir si la hausse incombe à une meilleure connaissance de cet outil par le public, explique-t-on du côté du cabinet du ministre de l'Economie Kris Peeters. Qui note toutefois une "réalité d'ensemble", celle d'"une hausse des plaintes et des pratiques abusives de certains membres du secteur du recouvrement".

Selon Sylvie Moreau, juriste du Centre d'appui aux services de médiation de dettes, la loi de 2002 censée encadrer le prélèvement de frais et les pratiques agressives est en fait "assez facilement" contournable "dans le cadre des recouvrements commerciaux, à l'amiable". "Certaines études d'huissiers de justice ne s'en privent pas", note-t-elle, ce qui peut faire gonfler la note envoyée au consommateur endetté, qui "peut rapidement doubler ou tripler le montant dû à l'origine". "Une adaptation de la loi est à l'étude", explique-t-on au cabinet du ministre Peeters.