Une chaîne humaine en soutien aux migrants au parc Maximilien

Des centaines de personnes ont formé une chaîne humaine entre le parc Maximilien et la gare du Nord dimanche, en début de soirée, en signe de protestation contre l'opération de la police fédérale qui était planifiée au parc bruxellois.
par
Marie
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Ces personnes voulaient également dénoncer la politique menée par le gouvernement fédéral et son secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken. «C'est un formidable message envoyé au gouvernement», a commenté Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH). «Sa politique commence à se fissurer.»

L'action au parc Maximilien était une initiative de la «Plateforme Citoyenne de soutien aux réfugiés», qui accueille depuis plusieurs mois des demandeurs d'asile et des migrants. Ses responsables ont été agréablement surpris par le nombre de personnes qui ont répondu à leur appel.

«C'est fantastique pour toutes les personnes qui viennent ici chaque soir pour les accueillir, leur fournir de la nourriture et un abri», s'est réjouit un membre de la plateforme citoyenne. «La seule chose que nous faisons, c'est leur donner un peu d'humanité sur le long et parfois terrible chemin qu'ils doivent parcourir. Nous continuerons à dire «Non» à la politique inhumaine de ce gouvernement.»

"La solidarité n'est pas un crime"

La résistance s'est organisée et démontre son existence à travers cette action, s'est félicité Alexis Deswaef de la Ligue des Droits de l'Homme. «Moins de 48 heures après le lancement de notre appel, plus de 3.000 personnes sont présentes. La résistance s'est également invitée au sein de la police, étant donné que les zones locales de Bruxelles-Capitale et Bruxelles-Nord ont refusé de participer à l'action de ce soir. La solidarité n'est pas un crime. C'est grâce à l'engagement de nombreux citoyens qu'il n'y a pas de deuxième Calais à Bruxelles, pas grâce au gouvernement.»

Aucun demandeur d'asile ou migrant n'était présent ce dimanche dans le parc Maximilien. Des volontaires se sont en effet mobilisés afin qu'ils soient accueillis chez des citoyens-hébergeurs. Au total, entre 150 à 200 personnes se sont vu offrir l'hospitalité. Quelque 300 autres avaient déjà été accueillies samedi soir par des familles d'accueil et y restaient ce dimanche.