Un test sanguin prometteur pour dépister le cancer avant même l'apparition de symptômes

Un test sanguin expérimental a permis de détecter de façon précoce les huit cancers les plus fréquents dans 70% des cas en moyenne, donnant l'espoir de dépister la maladie avant même l'apparition de symptômes et d'améliorer ainsi les chances de guérison.
par
ThomasW
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L'étude, publiée en ligne le 18 janvier dans Science, a porté sur plus d'un millier de patients dont la tumeur ne s'était pas encore propagée.

Bientôt un test sanguin universel de dépistage du cancer ?

Ces résultats pourraient placer l'équipe de chercheurs de l'Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), menée par Nickolas Papadopoulos, en tête dans la compétition en cours pour commercialiser un test sanguin universel de dépistage du cancer.

Ils ont déjà commencé une autre étude qui pourrait porter au total pendant cinq ans sur 50.000 femmes de 65 à 75 ans n'ayant jamais eu un cancer, pour déterminer si ce test peut détecter plus systématiquement la présence d'une tumeur sans aucun symptôme.

Les chercheurs de Johns Hopkins et d'autres centres de recherche ont mis au point des "biopsies" des cellules cancéreuses circulant dans le sang et peuvent déterminer comment un patient répondra aux différents traitements. Mais la détection de bribes d'ADN portant la signature d'un cancer naissant reste difficile, expliquent ces scientifiques.

Un taux de détection entre 33 % et 98 % selon les tumeurs

Les chercheurs ont décidé de séquencer seulement des parties de seize gènes qui mutent le plus souvent dans différents types de tumeur. Ils ont ajouté huit bio-marqueurs de protéines caractéristiques de ces cancers. Cette combinaison a nettement accru la sensibilité du test et permis de déterminer quel tissu de l'organisme était affecté.

Dans les échantillons de sang des 1.005 patients de l'étude atteints d'un des huit types de cancer les plus communs n'ayant pas encore fait de métastases, le taux de détection a varié de 33% à 98% selon les tumeurs, précisent les auteurs.

La sensibilité a été de 69% et plus pour les cancer de l'ovaire, du foie, de l'estomac, du pancréas et de l'oesophage qui sont tous difficiles à détecter précocement, ont-ils précisé.