Perquisitions au siège et sur 4 autres sites du groupe français Lactalis

Des enquêteurs sont arrivés mercredi matin au siège social du groupe français Lactalis dans la ville de Laval, dans l'usine de Craon (Mayenne) d'où sont sortis les lots de lait contaminé à la salmonelle, ainsi que sur trois autres sites du groupe, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
par
Laura
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Outre le siège social à Laval et l'usine Celia de Craon, les trois autres sites du groupe visés par ces perquisitions sont: les locaux des sociétés Lactalis nutrition santé et Lactalis nutrition diététique, où se situent notamment les services de contrôle qualité du groupe, à Torcé (Ille-et-Vilaine), les locaux d'une annexe du siège social à Changé (Mayenne), et les locaux de Lactalis International Europe à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), selon le parquet de Paris.

"Je vous confirme que des enquêteurs sont sur les sites du groupe. Comme nous l'avions indiqué, Lactalis se met à disposition de la justice et apportera tous les éléments nécessaires au bon déroulement de l'enquête", a déclaré à l'AFP Michel Nalet, le porte-parole du groupe laitier.

"Tromperie aggravée"

Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour "tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine" et "inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit" préjudiciable à la santé.

Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d'alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier. Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d'autocontrôles réalisés en août et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l'environnement du site et non les produits, n'a été révélée au public que début décembre.

C'est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a déclenché la polémique. Le retrait s'est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant plusieurs semaines.