Coupable de maltraitance sur un poney, il s'en sort avec une simple réprimande

En mars 2017, l'asbl Animaux en Péril avait sauvé un poney shetland dont le propriétaire ne s'était pas occupé depuis plus de dix ans. La justice belge a rendu son verdict.
par
ThomasW
Temps de lecture 2 min.

Au printemps 2017, un cas de maltraitance animale en Belgique avait fait le tour du monde. L'asbl Animaux en Péril avait partagé sur les réseaux sociaux l'histoire et le sauvetage de Poly, un poney Shetland qui n'avait plus reçu de soins depuis plus dix ans.

Une histoire qui a fait le tour du monde

Lorsque l'association l'a pris en charge, il avait la peau sur les os, il était infesté de parasites et ses sabots, qui n'avaient plus été entretenus depuis une décennie étaient tellement longs qu'ils s'étaient enroulés, empêchant le poney de marcher correctement.

Grâce à la mobilisation des bénévoles, Poly a pu surmonter cette épreuve. Quatre mois plus tard, il était méconnaissable. Ce cas de maltraitance avait dépassé nos frontières. Des Etats-Unis à l'Australie, des médias du monde entier avaient relayé l'histoire de ce poney belge.

Une simple réprimande

Si aujourd'hui Poly va mieux, son ancien propriétaire devait encore comparaître devant la justice. Mais c'est sous le choc que l'asbl Animaux en Péril a annoncé ce mardi 16 janvier que le procureur du roi avait décidé de classer l'affaire sans suite. Dominique N., le propriétaire de l'animal, ne sera pas renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il s'en sort avec une réprimande et un sermon du parquet de Tournai. L'asbl a cependant indiqué que l'homme n'allait pas récupérer Poly. Par contre, la justice l'autorise à détenir d'autres animaux.

« Dans mon esprit, il ne faisait aucun doute que le propriétaire de Poly aurait des comptes à rendre à la Justice. Si le parquet ne poursuit pas un tel délit, il ne le fera plus jamais pour une question de maltraitance animale. Alors qu'il y a une volonté grandissante au sein de la population, mais également du monde politique, pour plus de sévérité à l'égard des personnes qui maltraitent les animaux, on se demande de qui se moque le parquet de Tournai ? », a déclaré le président de l'association à nos confères de L'Avenir.

Cette décision a rapidement suscité l'indignation des milliers d'internautes. L'association a quant à elle demandé à son avocat d'étudier les possibilités de recours.