Le chômage va continuer à baisser en 2018

Le taux de chômage devrait passer de 8,5 à 7,1?% d'ici la fin de l'année. Cette tendance s'explique par l'amélioration de la conjoncture économique.
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L'emploi progresse, et il progresse même assez vite. Selon le Bureau du plan, le nombre de poste de travail a progressé de 1,3?% l'an dernier, avec 59.000 emplois créés. Il faut dire que les entreprises ont bénéficié d'un contexte favorable, avec une croissance qui s'affermit pour l'ensemble de l'Union européenne, et des mesures de réduction du coût du travail en Belgique. Le Bureau du plan s'attend même à ce que ces dernières continuent à produire des effets cette année. La croissance de l'emploi devrait atteindre 1?% en 2018, ce qui représente, cumulativement pour les deux années, une création de 104.000 emplois.

C'est le secteur marchand qui profite le plus de cette tendance. Le nombre de salariés dans le secteur augmenterait sur ces deux années de 88.000 unités. Le nombre de travailleurs indépendants continuerait aussi de progresser (de près de 19.000 unités). En revanche, le nombre d'emplois publics devrait reculer de près de 3.000 unités.

Inquiétude pour la?main-d'oeuvre

Paradoxalement, cette tendance ne rassure pas tout le monde. La FEB estime que certaines entreprises éprouvent déjà des difficultés à trouver les profils qu'elles recherchent. «?La pénurie de main-d'oeuvre est l'un des grands défis de l'année 2018?», prévient l'organisation patronale.

Un nombre accru de secteurs sondés par l'organisation compte embaucher. Ils étaient 10?% il y a six mois et sont désormais 40?%. Sont notamment concernés, les secteurs de l'intérim, des technologies de l'information, de la construction, du verre ou encore de l'extraction. Seuls les domaines bancaire et de l'énergie s'attendent à une diminution de l'emploi. Dans ce contexte, trois quarts des secteurs interrogés anticipent des difficultés pour trouver certains métiers et 20?% craignent des difficultés pour tous les profils. En Flandre, ce sont plus de 90.000 postes qui sont encore vacants.

Cela pourrait mener l'économie belge à disposer d'un certain nombre de postes non pourvus. Ce problème, lié à cause d'une adéquation entre la formation et les demandes des employeurs, est déjà connu par certaines zones du pays. Selon l'Union wallonne des entreprises (UWE), le sud du pays comptait ainsi 31.329 postes vacants à la fin du troisième trimestre 2017. «?Cette situation bride la croissance?», met en garde l'UWE.