Crédits auto: Oui, mais à condition de ne pas céder aux plus aguicheurs

Salon de l'auto oblige, les organismes de crédit proposent des solutions pour passer à l'achat. S'ils peuvent constituer une solution pour qui ne dispose pas immédiatement de la somme requise, mieux vaut toutefois rester prudent, prévient Test-Achats.
par
Camille
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En matière d'achat de nouvelle voiture, un crédit à 0% peut parfois se révéler plus cher qu'un prêt à 1,5%. Le constat, dressé par Test-Achats, peut surprendre. Il n'a pourtant rien d'inhabituel dans le monde du crédit auto. C'est qu'avec ce genre de prêt, «le vendeur n'accordera qu'une remise limitée» à l'acheteur, ou «sera moins généreux sur la reprise de l'ancienne auto» prévient Test-Achats.

L'organisation de protection des consommateurs prend l'exemple de l'achat d'une voiture de 12.000 €. Dans le cas d'un crédit à 0%, le concessionnaire pourrait accorder une remise de 5%, là où il aurait accordé 10% dans le cadre d'un prêt avec un taux d'intérêt de 1,5%. Au final, le consommateur emprunte une somme plus importante. Et au terme du crédit, il aura donc remboursé, dans cet exemple, près de 400 € d'intérêts supplémentaires. «Ce genre de prêt gratuit n'est possible que si le garagiste gagne suffisamment sur la vente de la voiture», explique Test-Achats. Elle recommande donc de bien considérer tous les chiffres avant d'accepter une offre.

«Il faut être prudent»

En règle générale, mieux vaut se méfier des offres trop alléchantes. Certaines offres de crédit auto orientent le consommateur vers d'autres produits, comme une assurance auto ou un compte à vue avec domiciliation du salaire. Dans ce genre de situation, il semble préférable de bien réfléchir. «À quoi bon un prêt auto avantageux, si c'est pour payer cher un produit annexe qui ne vous intéresse pas?», interroge encore Test-Achats.

L'organisation de défense des consommateurs ne déconseille pas tous les prêts pour autant. Elle recommande simplement d'être prudent. Elle donne également quelques conseils pour bien négocier son prêt. Mieux vaut ainsi discuter le prix de l'achat avant de parler du financement. Elle conseille aussi de présenter à son banquier habituel le taux le plus bas qui est proposé, et de lui demander une meilleure offre, «une technique qui fonctionne souvent». Il est également utile de se tourner vers le comparateur de financements de l'organisation, qui compare une centaine de tarifs offerts par les banques, et par les marques qui ont accepté de jouer le jeu (Renault, Volkswagen, et D'Ieteren). Pas question de céder à la paranoïa donc, mais prudence tout de même!

 

Le piège du « crédit ballon »

C'est le type de crédit à éviter, en matière d'achat de voiture comme d'autre chose, puisque le système est désormais utilisé pour d'autres types de prêts. Le «crédit ballon» propose un prêt avec des mensualités particulièrement intéressantes… Jusqu'à la dernière, où l'emprunteur rembourse le reste de la somme. Et cette dernière mensualité peut se monter à plus de la moitié de la somme empruntée. Mieux vaudra alors avoir prévu le coup, au risque de devoir, à nouveau, se tourner vers un organisme de crédit. Test-Achats estime que ce type d'offre ne convient à personne. Mieux vaut donc l'éviter dans tous les cas.