Une nouvelle marche anti-Kabila prévue le 21 janvier

«Ce dimanche 21 janvier 2018, main dans la main, comme d'habitude, nous allons marcher pacifiquement avec nos rameaux de paix, nos bibles, nos chapelets, nos crucifix pour sauver le Congo, notre patrimoine commun, dans le respect sacré des personnes et des biens», indiquent les dirigeants du CLC. «Levons-nous et marchons, dans la capitale (Kinshasa, ndlr), en province ou à l'étranger. Levons-nous et marchons pour libérer l'avenir et faire de notre pays une terre de paix, de dignité, d'hospitalité et de progrès pour tous», ajoutent les signataires de l'appel, les professeurs Isidore Ndaywel, Thierry Nlandu, Justin Okana, le frère Julien Lukengu et Léonie Kandolo.

«Notre combat ne prendra pas fin tant que ne seront pas remplies les conditions préalables pour des élections réellement crédibles notamment: la libération sans condition des prisonniers politiques, la fin de l'exil des opposants menacés d'arrestation à leur retour au pays, la libéralisation des espaces médiatiques, la fin du dédoublement des partis politiques, la restructuration de la Céni (la Commission électorale nationale indépendante), la confirmation de la volonté du chef de l'Etat (Joseph Kabila) de ne pas briguer un troisième mandat comme l'exige la Constitution», écrivent-ils encore.

Le CLC avait déjà appelé à une marche similaire le 31 décembre, qui a été dispersée à Kinshasa et dans plusieurs autres villes congolaises par la police et l'armée au prix de six morts, selon l'Eglise catholique.

Vendredi, c'est pas une messe qui a pris des allures de réunion publique que la puissante Église congolaise a répété sa volonté d'alternance au pouvoir. La cathédrale Notre-Dame était plein à craquer.Plusieurs ambassadeurs occidentaux étaient également présents.