Dormir moins de 8 heures par nuit exposerait à plus de risque de dépression

Dormir moins de 8 heures par nuit est associé à des pensées intrusives et répétitives comme celles observées dans l'anxiété ou la dépression, indique une nouvelle étude
par
ThomasW
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Des chercheurs américains ont évalué la durée du sommeil chez des personnes sujettes aux ruminations et pensées négatives répétitives à des niveaux modérés à élevés.

Liens entre le sommeil et les pensées négatives

On sait déjà que ressasser avant de dormir altère considérablement la qualité du sommeil. L'inverse serait également vrai, indique l'étude qui montre qu'un sommeil perturbé peut rendre plus difficile la mise à distance des pensées négatives dans la vie quotidienne.

Pour arriver à cette conclusion, les participants ont été exposés à différentes images destinées à déclencher une émotion. Leur attention a été mesurée en observant leurs mouvements oculaires. Les chercheurs ont constaté que ceux qui dormaient le moins et qui mettaient plus de temps à s'endormir avaient plus de difficultés à détourner leur attention de l'information négative.

"Alors que d'autres personnes peuvent recevoir des informations négatives et passer à autre chose, les participants ont eu du mal à les ignorer", souligne l'étude.

Des individus plus vulnérables à différents troubles psychologiques

Ces résultats suggèrent que la perturbation du sommeil peut modifier les ressources du système cognitif nécessaires pour inhiber l'attention vis-à-vis des stimuli négatifs. À plus ou moins long terme, ces pensées négatives obsessionnelles peuvent rendre plus vulnérables à différents troubles psychologiques comme l'anxiété ou la dépression.

Pour aller plus loin, les chercheurs ont l'intention de calculer la durée des cycles de sommeil des participants, une donnée qui, selon eux, pourrait jouer sur le développement ou le maintien des troubles psychologiques.

Ainsi, décaler l'heure d'endormissement des patients en fonction de leurs cycles de sommeil pourrait devenir une stratégie efficace pour traiter l'anxiété et la dépression, suggère l'étude.