L'UE dénonce une "atteinte grave" à la liberté d'expression en RDC

Des laïcs catholiques avaient appelé les croyants à marcher en RDC le 31 décembre pour demander le départ de Joseph Kabila. Ces marches ont été violemment réprimées par le pouvoir.
par
Camille
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L'Union européenne dénonce "le recours à la violence" et "le blocage de médias" par les autorités congolaises. Elle regrette une "grave atteinte" à la liberté d'expression face aux actions populaires demandant une alternance à la tête du pays.

Dimanche, des marches de catholiques exigeant l'application d'un accord de sortie de crise -signé fin 2016 entre la majorité et l'opposition sous l'égide des évêques- ont été réprimées dans le sang par les forces de sécurité du pays. Ces violences "ont entraîné la mort de plusieurs manifestants et fait de nombreux blessés", a regretté une porte-parole de la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Federica Mogherini.

Polémique sur le nombre de victimes

Le bilan de la répression des manifestations a provoqué une polémique entre la police congolaise qui dit qu'"aucun mort" n'a été enregistré parmi les manifestants et d'autres sources qui font état de victimes, une douzaine de morts pour les organisateurs des marches, au moins cinq selon l'Onu, et davantage selon certaines sources.

L'UE "présente ses condoléances aux familles des victimes" et "se rallie à l'appel" de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) "pour condamner les arrestations arbitraires et appelle à la libération immédiate des détenus, y compris certains religieux".