Conflit en Syrie: La situation sur place est "incomparable" à celle de l'an dernier, assure la Turquie

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a estimé que la situation en Syrie s'est significativement améliorée en conséquence des efforts conjoints de la Turquie, de la Russie et de l'Iran en faveur de cessez-le-feu, qui devraient être "consolidés".
par
Belga
Temps de lecture 2 min.

"Je suis plutôt optimiste", a-t-il ajouté, dans un entretien avec l'agence DPA, organisé à Ankara. "La situation en Syrie, au sol, est bien meilleure qu'elle ne l'était l'an dernier. C'est incomparable". "Bien sûr, si la guerre reprend en Syrie, davantage de réfugiés arriveront en Turquie, et la pression augmentera sur l'Europe", a-t-il mis en garde.

Positionnement vis-à-vis d'Assad

A l'instar de son président Erdogan, le ministre a réitéré la position de la Turquie, qui rejette toute possibilité de stabilisation du pays sous Bachar al-Assad, qui est au contraire soutenu par la Russie. "Pour nous, Assad ne peut pas unir la Syrie. Un tel régime ne devrait même pas rester pour une transition. C'est notre position. Il devrait se retirer", a rappelé Cavusoglu, quelques jours après qu'Erdogan avait ouvertement qualifié le président syrien de "terroriste".

Liens avec les Etats-Unis

Revenant par ailleurs sur les tensions avec Washington, le chef de la diplomatie turque a souligné ne pas vouloir se détacher des liens avec les Etats-Unis. "Je suis convaincu que le président Trump comprend l'importance de la Turquie dans la région, et aussi vis-à-vis des Etats-Unis". Prudent quant à ses paroles sur l'armement par Washington de milices syriennes kurdes combattant l'EI, il a refusé toute critique directe du président américain sur ce sujet, note l'agence DPA. "Le président Trump était contre l'idée de donner des armes aux YPG (Unités de protection du peuple kurde, NDLR)", postule-t-il. "Le problème est que le département d'Etat dit une chose, le Pentagone en dit une autre. La divergence de vues entre les différents départements américains, c'est là que se situe le problème".