Les Soudanais dont le rapatriement est suspendu ont été répartis dans les centres fermés

Le transfert des migrants soudanais enfermés à Vottem vers d'autres centres fermés du pays est une décision "purement pratique", a réagi jeudi auprès de Belga le patron de l'Office des étrangers, Freddy Roosemont, alors que la RTBF s'est étonnée mercredi du déménagement de l'un d'entre eux vers Steenokkerzeel.
par
Laura
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Les expulsions vers le Soudan étant actuellement suspendues dans l'attente d'une enquête sur les risques de mauvais traitements qui y sont encourus, "ces personnes vont sans doute rester plusieurs jours dans le pays et on évite de laisser un grand groupe dans le même centre", explique le directeur général.

Suspension des expulsions

Mercredi dernier, la cour d'appel de Liège avait levé l'interdiction de rapatrier des migrants au Soudan qui avait été ordonnée, en urgence, par le tribunal de première instance. La Cour a en effet jugé que la Ligue des droits de l'homme, à l'origine du recours, n'avait pas d'intérêt à agir et que son action était donc irrecevable. Mais le jour même, le Premier ministre Charles Michel avait annoncé la suspension des expulsions vers le Soudan, après des témoignages de ressortissants soudanais faisant état de mauvais traitements à leur retour.

Mesure de dispersion préventive

Depuis, les migrants soudanais déjà enregistrés dans un autre pays de l'Union européenne ont été renvoyés vers ce pays, dans le respect de la "procédure Dublin", selon M. Roosemont. "Le plus vite possible, pour ne pas les faire attendre." Tous les autres, qui devaient être expulsés au Soudan, ont été dispersés dans les différents centres fermés belges.

"Ce n'est pas une décision de Theo Francken (le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, NDLR), mais de l'Office des étrangers. C'est purement pratique, pour veiller au calme", justifie le patron de l'administration. "Il n'y a pas eu d'incident à Vottem, la mesure de dispersion est préventive", précise-t-il.