Plan de fréquences - Le CSA interpelle le ministre Marcourt sur les propositions d'architecture du futur plan

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Belga
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Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a récemment interpellé le ministre des Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, sur les conséquences des propositions d'architecture avancées pour le prochain plan de fréquences, prévu pour intégrer la technologie DAB+ (numérique) tout en assurant le maintien du réseau FM actuel, annonce le CSA mercredi à l'occasion de la sortie de son bilan 2016 sur les radios privées. L'instance se questionne notamment sur la faisabilité technique et financière du projet et s'inquiète par ailleurs du sort réservé à certaines radios indépendantes qui risquent, selon elle, d'être écartées du paysage radiophonique. "C'est au CSA qu'il revient d'autoriser l'usage des radiofréquences des services sonores privés en mode analogique et numérique sur base d'un appel d'offres lancé par le gouvernement", rappelle le Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Pour l'instant, des pistes sont évaluées sur base de propositions émanant de la RTBF, en concertation avec les réseaux privés. "Concrètement, trois MUX (multiplex) sont envisagés pour intégrer les réseaux futurs en DAB+, deux permettant de répondre aux besoins des radios de la RTBF et des radios privées en réseaux qui couvrent l'ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le troisième destiné à intégrer les radios indépendantes pour une diffusion locale", explique le CSA.

Concernant le MUX 3, le Conseil supérieur de l'audiovisuel se questionne au sujet des émetteurs supplémentaires qui pourraient être placés dans certaines localités pour permettre aux radios indépendantes d'émettre en DAB+ localement. L'instance s'inquiète notamment du coût de ces installations, évalué à 10.000 euros, sans prendre en compte les frais tels que le loyer et l'entretien du site, l'électricité,... "Si le gouvernement participera à hauteur de 10.000 euros par émetteur, la probabilité que la plupart des radios indépendantes ne puissent pas assurer les frais supplémentaires est importante", craint-elle.

Par ailleurs, seules 65 radios indépendantes contre 73 actuellement sont couvertes par le projet d'architecture. Huit radios indépendantes sont donc menacées.

Le CSA s'interroge par ailleurs sur le choix du débit octroyé au MUX 1 et au MUX 2, soit 96 kilobits par seconde, une démarche qui assurait une qualité de diffusion importante mais limiterait la place disponible sur ces deux réseaux. Or un débit de 64 kbps permettrait d'accueillir davantage de radios, notamment certaines radios indépendantes, conclut l'instance.

Source: Belga