Afrique du Sud: Le Congrès national africain reprend le vote pour élire le successeur de Zuma

Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994 en Afrique du Sud, a repris dimanche soir ses opérations de vote pour désigner le successeur de leur contesté président Jacob Zuma, un scrutin crucial pour l'avenir du parti et de la "nation arc-en-ciel".
par
Belga
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Conclusion d'une campagne âpre et serrée, l'élection oppose l'actuel vice-président Cyril Ramaphosa, soutenue par l'aile modérée de l'ANC, à la candidate soutenue par M. Zuma, son ex-épouse et ancienne patronne de l'Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini Zuma.

Annoncé pour dimanche soir, puis retardé à lundi, le vote des milliers de délégués a finalement repris en soirée, a annoncé un communiqué du parti. "Nos excuses... La décision (de reporter à lundi) a été annulée et le vote va avoir lieu maintenant", a indiqué l'ANC dans un communiqué tard dans la soirée, sans fournir d'explication sur cette valse-hésitation.

Opposition sur les modalités de vote

Depuis l'ouverture de sa conférence samedi, les délégués de l'ANC se sont opposés sur les modalités de la procédure électorale, illustration des fractures qui déchirent depuis des mois le mouvement de Nelson Mandela.

Ce n'est qu'en fin de journée dimanche qu'ils sont parvenus, après de longues tractations, à se mettre d'accord sur une liste révisée de 4.776 votants, contre plus de 5.200 initialement prévus. Le décompte actualisé des nominations par les différentes sections et branches provinciales du parti, publié dimanche, a donné une longueur d'avance à M. Ramaphosa sur sa rivale, avec un total de 1.469 contre 1.094.

Mais ce rapport de force peut être facilement inversé, puisque les délégués ne sont liés par aucune consigne de vote. "Ca va être très serré et les bulletins vont être comptés et recomptés", a pronostiqué dans des déclarations à l'AFP l'analyste Susan Booysen, observatrice assidue des conférences de l'ANC.

Le vainqueur de ce duel au couteau à de bonnes chances de devenir le prochain président du pays en 2019, à la fin du deuxième quinquennat de Jacob Zuma.