A la lecture du texte du Pacte énergétique, la N-VA pense impossible la sortie du nucléaire

«Nous ne pensons pas qu'il soit possible de sortir du nucléaire et de garantir la sécurité d'approvisionnement et la maîtrise du coût», a indiqué jeudi le vice-premier ministre fédéral Jan Jambon (N-VA) à l'analyse du pacte énergétique qu'il demande de «chiffrer» plus amplement.
par
Gaetan
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«Nous n'avons pas obtenu une baisse des charges sur les salaires pour augmenter ensuite le coût de l'électricité», a-t-il indiqué avant une réunion du comité ministériel restreint consacrée au pacte énergétique que doivent approuver l'ensemble des gouvernements du pays. «Nous ne sommes pas convaincus que ce soit possible avec ce qui est sur la table, il nous faut plus de chiffres», a précisé le chef de file N-VA.

Les quatre ministres de l'Energie ont conclu un pacte que doivent valider leurs gouvernements. «Nous allons présenter la vision sur laquelle nous nous sommes accordés», a indiqué la ministre fédérale de l'Energie Marie Christine Marghem. «Nous allons discuter du chiffrage et de la trajectoire. Mais avant d'aborder les chiffres, il faut s'accorder sur une trajectoire et celle-ci se fonde sur la loi de sortie du nucléaire en 2025», a-t-elle rappelé. La ministre MR est disposée à réexaminer le texte mais «pas à changer fondamentalement» la conformité à la loi qui prévoit la sortie du nucléaire en 2025.

«Quelques questions» en suspens

Les partenaires de la N-VA invitent à conclure. «Nous avons un pacte scellé par quatre ministres, avec pour cadre la loi de sortie du nucléaire. Nous devons veiller au respect de quatre principes: le coût, la sécurité d'approvisionnement, la sécurité et la durabilité. Examinons cela au sein du gouvernement», a indiqué le vice-premier ministre Open Vld Alexander De Croo. «L'ensemble des partis de la majorité ont confirmé il y a 2 ans la sortie du nucléaire, il serait étrange de revenir là-dessus», a-t-il ajouté.

Certains évoquent la possibilité de commander de nouvelles études. Mais pour M. De Croo, celles-ci ont déjà été réalisées. «Les ministres se sont basés sur trois études, celle d'Elia, d'EnergyVille et du Bureau du plan», a-t-il répliqué.

Pour le vice-premier ministre MR Didier Reynders également, il y a lieu d'avancer dans «la mise en oeuvre du pacte énergétique confirmant l'accord de gouvernement qui prévoit la sortie du nucléaire moyennant le respect d'un certain nombre de conditions».

Pour le chef de file du CD&V Kris Peeters, «quatre ministres ont abouti à un accord sur un texte, il convient à présent de voir comment arriver à un pacte». Pour cela, M. Peeters observe qu'il subsiste «quelques questions» auxquelles il va falloir répondre, notamment sur la sécurité d'approvisionnement.