«One Planet Summit» : Un sommet pour accélérer les efforts pour le climat

Un sommet sur le climat se tient demain à Paris. Deux ans après la signature de l'Accord de Paris, le «One Planet Summit» doit permettre d'accélérer les efforts contre le réchauffement climatique.
par
Camille
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Organisé par la France, les Nations unies et la Banque mondiale, le sommet climat qui se tient aujourd'hui est consacré à la question délicate du financement des politiques climatiques. Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement ont confirmé leur venue. Le président de la Banque mondiale estime que ce sommet est une opportunité pour généraliser sur le terrain des avancées en matière de lutte contre le changement climatique.

«Ce sommet est différent car il ne s'agit pas d'une énième rencontre politique à haut niveau. Il va permettre de rassembler des groupes de personnes qui habituellement ne se rencontrent pas», a souligné Jim Yong Kim, avant le sommet. «L'un des sujets les plus importants la semaine prochaine est le niveau de financement, pour l'heure insuffisant, pour atteindre les engagements de l'accord de Paris.»

 

L'Agence internationale de l'Énergie estime qu'il faudra en moyenne 3.500 milliards $ (d'investissements dans le secteur énergétique) chaque année pendant 30 ans pour contenir l'augmentation des températures à un minimum de 2ºC. Les participants à la réunion de Paris vont donc chercher comment orienter les flux financiers vers des projets limitant le réchauffement.

«Pour ceux qui veulent aller vite»

Ce sommet arrive moins d'un mois après la COP 23. «La COP, c'était la réunion avec tout le monde», souligne la Française Laurence Tubiana, grande organisatrice de la COP 21 de 2015. «Ce sommet, c'est pour ceux qui veulent avancer plus vite.»

Du côté des ONG, on ne s'attend à aucune annonce fracassante. Elles comptent toutefois profiter de l'occasion pour demander aux bailleurs de cesser tout soutien aux projets d'infrastructures fossiles (gaz, pétrole, charbon, responsables de trois quarts des émissions). Selon une enquête du WWF et des amis de la Terre, les banques et institutions des pays du G20 dépensent chaque année 72 milliards $ dans des projets liés aux énergies fossiles. Même si ce chiffre a tendance à diminuer, c'est toujours quatre fois plus que ce qui est investi dans les énergies propres.

«La Belgique doit revoir ses engagements»

La plupart des ONG se disent déçues par les deux années qui se sont écoulées depuis l'Accord de Paris. En Belgique, la plateforme d'ONG CNCD 11.11.11 demande une révision à la hausse de l'engagement public belge pour le financement climat international jusque 2020 et après cette date. «Celui-ci doit apporter une attention spécifique à l'adaptation», souligne Véronique Rigot, en référence aux mesures, parfois coûteuses, pris par les pays en développement pour lutter contre les effets du réchauffement. Le CNCD 11.11.11 appelle également à mettre fin à tous les financements publics accordés aux énergies fossiles.